Le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes, a souligné jeudi la nécessité de mettre en œuvre les recommandations issues des travaux du forum économique et social du cinquantenaire de l'Algérie visant à instaurer un nouveau modèle de développement pour l'après 2015. "Les recommandations concernent le sort du pays et nous ne pouvons négliger leur caractère urgent", a précisé M. Babes lors d'un point de presse en marge du forum qui a pris fin jeudi après trois jours de débat. Bien que la plupart des recommandations aient été présentées à plusieurs occasions officielles et informelles, le gouvernement actuel écoute, avec la plus grande acuité, "notre appel pressant" qui consiste en le passage à un nouveau modèle de développement socio-économique. "Il est vrai que le gouvernement nous a consulté plus d'une fois sur nombre de sujets importants à l'instar de la stratégie e-Algérie 2013 et les sessions sur le développement local, toutefois nos recommandations n'ont pas atteint leurs objectifs, ce qui constitue, de notre point de vue, une partie de la problématique de la gouvernance en Algérie d'où la nécessité de renouveler les modes de gestion", a-t-il poursuivi. "Le gouvernement s'attelle à résoudre les problèmes en suspens et gère les affaires du pays au jour le jour mais il faut qu'il engage une profonde réflexion sur l'avenir du pays à moyen et long termes et prenne les mesures qui s'imposent à cet effet", a ajouté M. Babes. Il a affirmé que l'exécutif s'est engagé à prendre des mesures urgentes pour la prise en charge de certaines recommandations mais d'autres nécessitent plus de temps pour leur mise en oeuvre. Nous comprenons cela mais nous insistons sur la nécessité d'en tenir compte dans les plans gouvernementaux à venir". Pour le représentant du gouvernement, le secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et des statistiques, Bachir Messaitfa, ces recommandations devraient être traduite sur le terrain de manière "pragmatique". L'Algérie dispose des atouts pour amorcer son "décollage économique" et compter parmi les pays émergeants mais la concrétisation d'une telle ambition est tributaire du passage vers un nouveau mode qui repose sur la diversification économique, l'économie du savoir, l'évaluation périodique des plans mis en place, la bonne gouvernance, la concurrence et le dialogue social. Plus de 500 participants ont débattu trois jours durant le bilan des réalisations de l'Algérie, 50 ans après son indépendance et les modes de passage à un modèle de développement qui consacre la diversité économique.