Une délégation du groupe de l'Alliance des socialistes et démocrates au sein du Parlement européen se trouve actuellement au Sahara occidental pour s'enquérir de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés, a indiqué dimanche le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni, Limam Mohamed Ali. Elle a rencontré à Al Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), des membres du bureau exécutif du collectif des Sahraouis pour les droits de l'homme (CODESA) qui lui ont exprimé la nécessité de trouver une solution rapide au conflit du Sahara occidental, a travers l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination, juste et crédible qui respecte la volonté du peuple sahraoui. "La réunion qui a duré plus de deux heures, a permis surtout aux parlementaires européens de s'enquérir de la situation déplorable des droits de l'homme dans les territoires occupés", a déclaré à l'APS M. Limam. La visite des députés européens dans les territoires occupés du Sahara occidental a pour but essentiellement de vérifier sur le terrain les violations systématiques des droits fondamentaux des citoyens sahraouis dans ces territoires après la publication de plusieurs rapports qui dénoncent les violations des droits de l'homme au Sahara occidental, émanant d'Amnesty International, de Humain Rights Watch et du rapporteur spécial des Nations Unies contre la torture, a fait savoir le diplomate. Le rapporteur du Parlement européen sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, le député britannique Charles Tannock, avait présenté jeudi son rapport consacré à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental devant la commission des droits de l'homme du Parlement européen. Une très large majorité d'eurodéputés se sont exprimés favorablement sur le rapport, qualifié par plusieurs d'entre eux d'"exhaustif" et d'"d'objectif". Le débat a fait ressortir une grande préoccupation quant aux violations récurrentes des droits de l'homme au Sahara occidental, illégalement occupé par le Maroc. Le Parlement européen avait exprimé, en février dernier, dans une résolution adressée à la 22ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, sa préoccupation devant les violations continues des droits humains au Sahara occidental, appelant à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester. Le Parlement européen avait demandé que soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis, soulignant la nécessité d'un suivi international de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, réitérant son soutien à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.