Une formation au profit de 26 ingénieurs issus des pays membres du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) se déroulera du 24 juin au 1 juillet à Alger en vue d'améliorer les connaissances de ces cadres et d'échanger les expériences dans la gestion des infrastructures de transport. Cette formation, initiée par le CLRT, devrait mettre en lumière les "préoccupations récurrentes" des six pays concernés par la route transsaharienne (Algérie, Tunisie, Tchad, Mali, Niger et Nigeria) afin d'"échanger mutuellement sur les pratiques des uns et des autres", a indiqué Mohamed Ayadi, Secrétaire Général du CLRT lors de la cérémonie de lancement de cette formation. Le programme de la formation intègre ainsi les aspects techniques des projets de la route à travers des conférences sur les techniques de mise en oeuvre et les méthodes de contrôle et des visites de laboratoires. Les échanges techniques se font avec les conférenciers mais aussi entre les stagiaires qui doivent rédiger des rapports spécifiques à leurs pays et les présenter afin de connaître l'expérience de chaque pays dans ce domaine, selon les explications de M. Ayadi. Le stage contient également des conférences qui donnent une vue globale sur l'aménagement du territoire dans chacun des pays membres du CLRT, des conférences sur la rentabilité économique des projets routiers, sur l'importance de la fonction management dans la gestion des projets et sur la connaissance du processus de financement avec les institutions internationales. Une visite du chantier de dédoublement de la route transsaharienne (Boughezzoul) ainsi qu'une visite culturelle des ruines romaines de Tipaza sont prévues dans le programme du stage. Présent à la cérémonie de lancement, le ministre des Travaux publics Amar Ghoul a incité le CLRT à intensifier ce type de stage, à diversifier les axes de formation qui doivent être mobilisés pour achever, moderniser et meubler la route transsaharienne, qui lie Alger à Lagos sur une distance globale de 9.400 km. ''Cette route ne doit pas être perçue comme étant une route liant le Nord de l'Afrique à son Sud mais comme un espace d'échange social et économique'', a souligné le ministre. M. Ghoul a rappelé que l'Algérie a consacré près de deux milliards de dollars pour le projet de dédoublement de cette route sur l'axe Alger-Ghardaïa. La première tranche reliant Alger à El Golea (Ghardaïa) sur une distance de 1.060 km est en cours de construction alors que les études sont en cours de préparations pour la tranche allant d'El Golea à In Guezzam (Tamanrasset). Le ministre a également évoqué d'autres projets pour renforcer cet axe routier, comme celui de la route liant Tamanrasset à Bamako via Timiaouine et Tinzaouatine, dont les études ont été déjà finalisées. La pénétrante reliant Tindouf (Algérie) à Choum (Mauritanie) figure aussi parmi les projets envisageables, a indiqué M. Ghoul, ajoutant que ses études préliminaires enregistraient un rythme d'avancement considérable.