Le secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, a plaidé dimanche à Alger pour la création d'une ''instance de promotion des échanges commerciaux'' entre l'Algérie et les cinq pays membres de ce Comité. ''La construction d'une route bitumée ne suffit pas à elle seule pour accélérer les échanges commerciaux'' entre l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Tchad et le Nigeria via cette route (9.000 km), ''c'est la raison qui a conduit le consultant chargé de l'étude sur les potentialités d'échanges commerciaux de proposer notamment la création d'une instance de promotion des échanges commerciaux'', a affirmé M. Ayadi lors de la 54e session du CLRT. Cette instance, a-t-il expliqué, aura pour mission essentielle de ''vulgariser l'information sur les échanges commerciaux, pour redéployer les données indispensables à la relance du commerce''. Il s'agit plutôt d'une ''structure légère à l'instar du CLRT'', a-t-il poursuivi, ajoutant que la réalisation de cette route, dont l'idée a pris forme au début des années 1960, doit être accompagnée ''d'un plan d'aménagement régional qui embrasserait des deux côtés de la frontière toute la zone desservie par la Transsaharienne, entre Tamanrasset et Gao, au Mali''. Soulignant l'impact économique et stratégique de cette infrastructure, le secrétaire général du CLRT a indiqué que le volume des échanges commerciaux de l'Algérie avec les cinq pays membres de ce Comité est passé de 120 millions de dollars en 1999 à 1,03 milliard de dollars en 2008, relevant néanmoins que ce montant ne représente que 0,9% du total du commerce extérieur de l'Algérie avec le reste du monde. Pour M. Ayadi, l'objectif du désenclavement des zones déshéritées par la Transsaharienne a été largement atteint, notamment en Algérie, au Nigeria et au Niger, donnant pour exemple l'amélioration du trafic routiers à la faveur de l'achèvement du dernier tronçon Tamanrasset- In Guezzam (415 km), inauguré récemment par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Au niveau de la section reliant El-Goléa (Ghardaïa) à la frontière du Niger (1.400 km), le trafic routier ''s'est très fortement accru. Il est de l'ordre de 5.000 véhicules/jour à l'approche de Tamanrasset et près de 100 v/j à l'approche de In Guezzam'', a-t-il expliqué. M. Ayadi a appelé, également, à mettre à profit le Schéma national d'aménagement du territoire (Snat), soulignant, par ailleurs, le potentiel humain que recèlent les régions du Sahel susceptibles, a-t-il dit, ''de rentabiliser la Transsaharienne''. Enfin, il a estimé que le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) constitue ''une nouvelle opportunité qui va conforter les actions d'intégration régionale''.