Une lutte efficace contre le terrorisme nécessite la contribution de l'ensemble de la communauté internationale, a affirmé mardi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "La communauté internationale ne peut pas rester en dehors de la mission et de la responsabilité de chaque Etat de lutter contre le terrorisme, sous toutes ses formes", a-t-il indiqué, lors d'un point de presse animé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au terme de leurs entretiens. "Je suis d'accord avec la réponse de M. Medelci, sur le fait qu'il ne faut pas lutter contre les symptômes mais contre les racines du problème, lesquelles sont liées à des situations économiques et sociales et, dans l'ensemble, à la situation intérieure des pays concernés ainsi qu'à la promotion des droits et des libertés", a-t-il précisé. Concernant la situation en Libye, M. Lavrov a souligné que "le gouvernement central libyen, auquel l'Algérie et la Russie aimeraient apporter tout leur soutien, éprouve pour le moment des difficultés y compris dans la solution des problèmes liés au désarmement des combattants, voire des prétendues milices armées, qui comptent au sein de leurs rangs un grand nombre d'extrémistes". "A partir de la Libye, il y a une infiltration de guerriers et d'armes dans les pays voisins et comme je l'ai dit à plusieurs reprises, et j'ai été le seul à l'évoquer, qu'au Mali les partenaires français que nous soutenons luttent pour contenir la menace terroriste, mais ils font face aux mêmes personnes que la France avait armé et soutenu en Libye". Selon lui, ces extrémistes "ont franchi les frontières d'autre pays, dont la Syrie", ajoutant que "les français luttent contre les répercussions de la crise libyenne sur Mali, mais soutiennent les combattants provenant de la Libye en Syrie, et là il est très difficile de trouver une logique".