Trois centres de désintoxication et de traitement de la toxicomanie entreront en service prochainement au niveau national, a-t-on appris, mercredi à Oran, auprès du directeur de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Ces structures s'ajoutent à 11 centres similaires et 23 autres intermédiaires de traitement des toxicomanes, a souligné Mohamed Zougar en marge du séminaire régional Ouest sur "Les stratégies pénales et sanitaires dans le traitement de la toxicomanie". Il a indiqué que l'Algérie a opté pour la mise en place d'un programme pluriannuel de lutte contre la toxicomanie, signalant que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière s'est lancé depuis 2007 dans la réalisation de 53 centres intermédiaires de traitement des toxicomanes et 15 centres de désintoxication et de traitement de la toxicomanie en vue d'une meilleure prise en charge de cette frange de la société. Ces centres indépendants des hôpitaux seront d'un grand apport pour aider des milliers de jeunes à se débarrasser de la toxicomanie, surtout que le trafic de drogue prend des proportions alarmantes, a affirmé M. Zougar. Il a souhaité que la concrétisation du programme du ministère de tutelle de réalisation de centres intermédiaires de traitement de toxicomanes et de centres de désintoxication, constituera une occasion pour les juges pour appliquer la loi du 25 décembre 2004 relative à "la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, à travers l'orientation des toxicomanes vers le traitement médical". Situant l'affluence vers ces structures, le même responsable a indiqué que 9.894 personnes dont 463 femmes ont été prises en charge en 2012 dans les centres sanitaires spécialisées, ajoutant que 2.539 toxicomanes se sont volontairement présentés au courant du premier trimestre 2013 pour une thérapie dans ces centres.