Le transfert d'autorité entre la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), composée de force ouest-africaine et tchadienne et la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) s'est effectué lundi à Bamako, ont rapporté des médias. Lors de la cérémonie de transfert d'autorité, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de la MINUSMA, Bert Koenders a indiqué que ‘‘la majeur partie des éléments de la MISMA seront absorbés par la MINUSMA'‘, ajoutant que ‘‘ceux-ci auront une période de grâce de 4 mois pour se conformer aux normes des Nations unies'‘. La cérémonie officielle s'est déroulée en présence des ministres maliens de la Défense et des Affaires étrangères, Yamoussa Camara et Tiéman Hubert Coulibaly, ainsi qu'Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU et Pierre Buyoya, représentant de l'Union africaine (UA) au Mali, ancien chef de la Misma. Après la cérémonie, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a reçu les dirigeants de la Misma et de la Minusma. Il a évoqué le scrutin présidentiel à venir, reconnaissant que ‘‘ces élections ne seront pas parfaites'‘. ‘‘Cela est impossible quand on regarde l'abîme d'où nous sortons, mais elles ne nous ramèneront pas dans la crise'‘ pendant laquelle ‘‘nous avons payé un lourd tribut'‘, a-t-il ajouté. Ce transfert d'autorité entre les deux forces a eu lieu en application de la résolution 2100 adoptée le 25 avril dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies. Le déploiement de la Minusma interviendra à quelques jours du premier tour de la présidentielle, un scrutin qui constitue un des premiers défis de la mission onusienne chargée d'assurer la sécurité lors de ce grand rendez-vous électoral.