La Minusma (Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) se déploiera, aujourd'hui, après une cérémonie de transfert d'autorité au Centre international de conférences de Bamako. Mission assignée à cette force onusienne qui sera composée, d'ici fin décembre, de 12.600 hommes (militaires et policiers) dont les 6.300 soldats de la Misma (Mission africaine de stabilisation du Mali) qui dispose d'un « délai de grâce » de quatre mois pour se mettre aux normes requises par l'ONU (équipements, armements, formation, discipline) : assurer sous le commandement du général rwandais Jean-Bosco Kazura, la sécurité et la stabilité de notre voisin du sud, notamment de sa partie nord, plongée depuis mars 2012 dans une crise, la plus grave de son histoire. Malgré l'intervention des troupes françaises en appui aux soldats ouest-africaine et tchadiens, les groupes armés terroristes gardent toujours leurs capacités de nuire et leurs réseaux de soutien et de recrutement. Même s'ils ont perdu, et leur « avantage tactique » et leur « sanctuaire ». Notamment dans les principales villes qu'ils ont occupées (Gao, Tombouctou et Kidal). En attendant cette « sécurisation » promise, la Minisma doit relever un défi : assurer la tenue du premier tour de la présidentielle, prévue le 28 juillet 2013. Selon un communiqué de la Minusma, Bert Koenders, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, s'est rendu à Kidal, en compagnie de Pierre Buyoya, le Haut représentant de l'Union africaine, pour rencontrer Intalla Ag Attaher, l'amenokal de Kidal et des représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad, du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad et de la société civile. Objet de cette visite : rappeler l'importance de l'accord de paix signé à Ouagadougou, le 18 juin dernier. Dont la tenue de la présidentielle « dans les délais prévus ». Trente-six Maliens dont deux femmes (l'ex-ministre Sidibé Aminata Diallo et Aïdara Aïssata Cissé, une députée de Bourem, une localité du nord) et quatre anciens Premiers ministres (Cheik Modibo Diarra, Modibo Sidibé, Soumana Sacko et Ibrahim Boubacar Keita), sont sur la liste des postulants à la magistrature suprême.