Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué mardi à Blida que l'Algérie £uvrait activement pour rattraper le retard accusé dans le domaine de la normalisation des produits industriels afin d'améliorer le contrôle de ces produits sur le marché national. "Il faut absolument déployer davantage d'efforts pour mettre en place des normes algériennes de normalisation, car l'objectif primordial est de protéger la santé du consommateur algérien", a souligné M. Benbada en marge d'une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Blida, estimant que l'Algérie accuse, jusque-là "un grand retard en la matière". Les organismes publics de normalisation sont appelés, a-t-il ajouté, à "travailler davantage" pour mettre à la disposition des services de contrôle des "mécanismes juridiques" leur permettant de statuer sur les produits à écouler sur le marché national où à les retirer pour d'éventuels défauts. "L'Institut national de normalisation (IANOR), l'Institut national de propriété industrielle (INAPI), l'Organisme algérien d'accréditation (ALGERAC) et l'Office national de métrologie légale (ONML) devraient conjuguer leurs efforts pour atteindre l'objectif escompté", a insisté M. Benbada, rappelant que ces organismes "ont fait un travail remarquable à l'ère de l'économie dirigée". Les industriels algériens devraient également contribuer à "relever ce grand défi", en mettant en place des normes relatives à la qualité des produits, a-t-il insisté, se félicitant de l'initiative prise, récemment, par l'Association des producteurs des boissons (APAB) qui a instauré un label appelé "Buvez tranquilles" et qui ne sera accordé qu'aux produits répondant à certains critères de qualité. La réalisation du Laboratoire national d'essais (LNE), à Sidi Abdellah, permettra, à coup sûr, de "franchir une nouvelle ère" dans le contrôle de divers produits, a encore souligné le ministre, ajoutant que ce laboratoire est composé d'une vingtaine d'atelier spécialisés (contrôle de tissu et cuir, produits électroménager, pièces de rechanges et jouets, entre autres). "Nous souhaitons que les organismes de normalisation établissent de nouvelles normes de contrôle qui coïncident avec la réception de ce grand projet, ce qui permettra d'élargir la liste des produits à contrôler en Algérie", a indiqué M. Benbada. Sur le plan réglementaire, des efforts "soutenus" ont été fait ces trois dernières années, a-t-il rappelé, citant notamment des décrets exécutifs sur la "sécurité des produits" et les "additifs alimentaires". Deux autres décrets exécutifs portant sur "la garantie et le service après vente" et " l'information du consommateur" sont en cours de préparation, a, par ailleurs, indiqué le ministre.