Les autorités maliennes ont entamé dimanche la distribution des cartes d'électeurs, au lancement de la campagne pour l'élection présidentielle du 28 juillet, ont rapporté des médias. La distribution de quelques sept mille cartes d'électeurs biométriques a été entamé, notamment dans les écoles pour le scrutin présidentiel, sencé mettre fin à une période de transition. Le chef du centre de distribution des cartes d'électeurs à une école pour aveugles de Bamako, Chaka Djiré, a indiqué qu'à son niveau, quelque 18 mille cartes d'électeurs allaient être distribuées. La campagne pour le premier tour de ce grand rendez-vous électoral sera lancée avec la tenue dimanche du premier meeting électotal. La campagne de 20 jours sera la plus courte dans l'histoire du Mali. La Cour constitutionnelle du Mali a validé les candidatures de 28 des 36 candidats à l'élection présidentielle du 28 juillet prochain. Les principaux candidats retenus sont les anciens Premier ministres Ibrahim Boubacar Keita, Cheick Modibo Diarra, Modibo Sidibé et Soumana Sacko. Parmi les autres personnalités de la politique malienne en lice à la présidentielle : Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Uémoa) et Dramane Dembélé, candidat de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), principal parti politique du pays, et enfin Tiébilé Dramé, artisan de l'accord de Ouagadougou du 18 juin entre le gouvernement malien et la rébellion touareg. Deux candidats restent présents sur la liste en dépit de la levée de leur immunité parlementaire jeudi en raison de leur implication dans des affaires judiciaires : Mountaga Tall et Oumar Mariko. Il ne reste plus qu'une seule femme en lice, Haidara Aichata Cissé, député de Bourem, localité située près de Gao, la grande ville du nord du Mali. Si aucun des candidats en lice n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour aura lieu le 11 août entre les deux arrivés en tête des suffrages le 28 juillet. L'état d'urgence, qui interdisait réunions publiques, rassemblements et manifestations de rue de nature à troubler l'ordre public, et qui était en vigueur au Mali depuis le 12 janvier, a été levé samedi.