Le forum sport d'El Moudjahid a consacré, hier, son espace à Mustapha Berraf, président du Comité olympique algérien, pour présenter le bilan de la participation algérienne aux Jeux méditerranéens de Mersin, d'une part, et à l'Ivoirien Lassana Palenfo, président de l'Acnoa, d'exposer les grandes lignes des activités de cette instance olympique africaine, d'autre part. Lassana Palenfo a entamé son intervention en indiquant : «Le sport est un droit qui appartient à tous. A partir de là, toutes les portes s'ouvrent à nous pour mettre en place une stratégie de développement basée sur la formation, la promotion et la compétition. Il y a lieu de retenir que nous collaborons, dans un parfait esprit, avec tous les Etats africains.» Le président de l'Acnoa a, par la suite, souligné que son instance donne des bourses aux athlètes d'élite, environ 5 par pays, de l'ordre de 1000 dollars par mois afin de se préparer dans de très bonnes conditions dans les pays étrangers. Tout comme il a fait savoir que l'Union africaine avait décidé, depuis cinq années déjà, de «placer les Jeux africains sous l'égide de l'Acnoa»; mais à l'heure actuelle, c'est le statu quo. Il a ajouté : «Au cas où cette situation perdure, nous allons organiser les jeux de l'Acnoa, qui seront qualificatifs aux JO.» Hauts niveaux Quant à Mustapha Berraf, il procédera à la présentation d'un bilan de la participation algérienne aux JM de Mersin, qu'il qualifiera de satisfaisante. Il spécifiera que cette étape fera l'objet d'une évaluation pour les prochains Jeux olympiques de Rio, mais qu'il serait préférable d'établir un plan pour une participation convenable pour l'horizon 2020. Parlant en tant qu'ancien athlète international, le président du COA dira : «A un certain niveau sportif, je ne crois pas aux astuces et à la chance. Nous devons pour progresser, et ce, de connivence avec le MJS, nous mettre à travailler sur des bases correctes de la méthodologie de l'entraînement et de la compétition.» Finie la tricherie, soulignera-t-il. Il soutiendra qu'on doit arrêter l'arrivée d'entraîneurs étrangers de bas niveau. «L'Algérie n'est pas un champ d'expérimentation, ni un laboratoire d'apprentissage», lancera M. Berraf. Et d'ajouter : «Des entraîneurs de très haut niveau, oui, sinon nos techniciens qui font les beaux jours pour d'autres pays, sont largement suffisants. Seulement, donnons leurs les moyens et rémunérons-les en conséquence.» Enfin, M. Berraf annoncera que les médaillés des JM recevront des primes de l'ordre de 5000, 3000 et 1500 dollars pour respectivement l'or, l'argent et le bronze. Il clôturera les débats en précisant que le sport algérien est encore au stade de l'amateurisme et que le COA va désormais s'impliquer dans le processus de préparation pour les JO.