L'ONG égyptienne, l'Initiative pour les droits personnels (EIPR), a dénoncé lundi dans un communiqué "la gravité des violences confessionnelles" depuis le début des manifestations ayant conduit à la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi. L'EIPR "alerte sur la gravité des violences confessionnelles" survenues dans plusieurs gouvernorats du pays depuis la vague de manifestations qui ont abouti au renversement par l'armée de Morsi, rapporte le texte. "Les coptes paient le prix des discours enflammés contre eux de dirigeants islamistes et de partisans de l'ancien président, qui les accusent d'avoir conspiré en faveur d'une intervention de l'armée pour renverser (Mohamed) Morsi", déclare Ichak Ibrahim, un responsable d'EIPR, cité dans le texte. L'ONG fait notamment état de la mort de quatre coptes les 4 et 5 juillet dans le gouvernorat de Louxor (Haute-Egypte), dans des actes de vengeance après le décès d'un membre de la communauté musulmane, imputé à un chrétien. M. Ibrahim juge en outre "troublante" l'incapacité de l'appareil sécuritaire (...) à protéger les citoyens et leurs biens, qui sont pris pour cible sur des bases confessionnelles". Selon l'ONG, la police n'a pris aucune mesure pour protéger cette population, alors que plusieurs maisons ont été encerclées, pillées et incendiées. Les autorités "de transition doivent prendre des initiatives rapides pour protéger les Egyptiens et mettre un terme à la campagne" actuelle, souligne l'ONG, qui demande aussi l'ouverture d'enquêtes sur ces récentes violences à caractère confessionnel.