Des aspects de la personnalité du défunt Abderrahmane Chibane ont été évoqués, dimanche à Alger, par des universitaires qui ont notamment mis en exergue l'apport de cet érudit au mouvement scientifique et intellectuel en Algérie. Dans une intervention lors d'une rencontre, organisée par l'association Mechaal El Chahid, à l'occasion de la célébration du deuxième anniversaire du décès de cet éminent savant, le professeur Mohamed Seghir Belaâlem a souligné la contribution de Chibane à la création de l'Institut Abdelahamid-Ben-Badis, mettant en exergue la personnalité de cet homme qui a su allier religion, science et littérature. Pour sa part, cheikh Mohamed-Tahar Aït-Aldjet a rappelé le rôle d'Abderrahmane Chibane dans la promotion des droits des enseignants après l'indépendance. Le frère du défunt, le professeur de médecine Saïd Chibane a évoqué l'enfance du défun ainsi que son parcours scolaire. D'autres intervenants ont évoqué les vertus et le parcours de cette personnalité nationale qui a consacré sa vie au service de la religion et de la patrie. Né le 23 février 1918 à Chorfa (Bouira), Abderramane Chibane a voué sa vie à l'enseignement des préceptes de l'Islam et des nobles idéaux prônés par cette religion. Elève de cheikh Abdelhamid Ben Badis au sein de l'association des Oulémas musulmans, Abderrahmane Chibane a obtenu le diplôme de l'université Zeitouna de Tunis en 1947. Le défunt a enseigné la littérature arabe à l'institut Abdelahamid Ben Badis de Constantine, au sein duquel il était considéré comme l'un des meilleurs enseignants au regard de la richesse de ses connaissances. Le regretté qui avait assumé les fonctions de ministre des Affaires religieuses était membre fondateur de l'Académie du Fiqh islamique. Le savant a également contribué à la création de l'Institut des sciences islmaiques d'Alger. Membre très actif de l'association des Oulémas musulmans algériens, Abderrahmane Chibane, outre les articles qu'il publiait régulièrement dans le journal "Al Bassaer" depuis les années 40, écrivait dans plusieurs autres publications de l'époque telles que "Annadjah", "El Manar" et "Echou'la". Abderrahmane Chibane est décédé le 12 août 2011 à la suite d'une longue maladie.