Les discussions entre l'opposition tunisienne et le parti au pouvoir Ennahda ont repris mercredi sous l'égide de l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) pour trouver une issue à la crise politique dans laquelle le pays s'est enlisé depuis juillet. Les représentants de l'UGTT ont reçu dans la journée ceux du Front de salut national (FSN), une coalition d'opposants allant de l'extrême-gauche au centre-droit, a indiqué la centrale syndicale sur sa page Facebook. Le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi et le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, doivent se rencontrer dans l'après-midi pour leur deuxième réunion de la semaine après qu'une première rencontre lundi n'a donné lieu à aucune percée. Le parti au pouvoir Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, et ses opposants sont engagés dans un bras de fer depuis l'assassinat du député Mohamed Brahmi. Ennahda propose un gouvernement d'union nationale élargi à un maximum de partis, alors que l'opposition réclame un cabinet apolitique de technocrates ainsi que la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC). L'UGTT, qui a adopté une position médiane en militant pour un gouvernement apolitique et le maintien de l'ANC, s'est retrouvé à contre-coeur dans le rôle du médiateur après que le président de la Constituante a gelé les travaux de l'Assemblée le 6 août en demandant au syndicat d'amener les Ennahda et les opposants vers un compromis.