La formation des jeunes talents, âgés de 6 à 18 ans, s'articulera désormais sur 4 paliers et prendra fin avec la maîtrise et la qualification en passant notamment par le perfectionnement, selon la nouvelle loi relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives publiée sur le Journal Officiel N° 39. Cette loi N° 13-05, adoptée le 19 juin dernier par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), évoque dans son titre VI, réservé à la "Formation et la recherche dans le domaine du sport", la formation des jeunes talents sportifs, laquelle "sera organisée, ordonnée et hiérarchisée". L'article 122 explique qu'"est considéré jeune talent sportif toute personne qui présente des prédispositions et des qualités particulières lui permettant, au cours ou à l'issue d'une formation sportive, d'exceller dans une discipline sportive pratiquée au plus haut niveau". La formation de cette catégorie de sportifs s'"étale de 6 ans à 18 ans et s'articule sur les 4 paliers suivants : la préparation de base, la spécialisation, le perfectionnement ainsi que la maîtrise et la qualification", selon l'article 124. Ces jeunes talents sportifs bénéficient de plusieurs droits en matière d'organisation pédagogique des cycles et rythmes scolaires, entre autres "un aménagement des programmes d'enseignement et d'un allongement, le cas échéant, des cycles d'études, de l'organisation d'un soutien pédagogique particulier et continu ainsi que de l'ouverture de filières préparatoires aux métiers du sport en vue de favoriser leur insertion sociale", énumère l'article 125. Ils peuvent bénéficier, par ailleurs, de "bourses de formation, de préparation et de perfectionnement sportifs à l'étranger et du report, le cas échéant, de leur incorporation au service national en vue de leur préparation et de leur participation à des compétitions internationales et mondiales", d'après l'article 126. Le sportif d'élite et de haut niveau également pris en charge La nouvelle loi sur le sport prendra aussi en charge la carrière du sportif de haut niveau, lequel bénéficiera notamment, selon l'article 45, de "mesures particulières relatives à sa préparation technique, sa rémunération, ses études, sa formation, sa participation aux examens et concours de l'administration publique et sa pleine intégration professionnelle pendant et après sa carrière sportive". L'article précédent (44) précise que la "qualité de sportif d'élite et de haut niveau est attribuée par le ministre chargé des sports sur proposition de la fédération sportive nationale concernée". "Les sportifs d'élite et de haut niveau sont classés en différentes catégories hiérarchisées sur la base des critères et des performances réalisées aux plans national, international ou mondial", ajoute-t-on de même source. Sur un autre registre, la loi relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives souligne, dans son article 11, que "la prévention contre la violence, le dopage, les pratiques portant atteinte aux valeurs sportives et à la saine compétition et la lutte contre tous les fléaux dans le milieu sportif constituent des éléments fondamentaux de la politique nationale du sport". Dans ce sens, l'article 190 du titre X, consacré à la "Lutte et contrôle antidopage", annonce qu'"il est créé un établissement public à caractère administratif dénommé +Agence nationale antidopage+ chargé de coordonner et de mettre en œuvre les contrôles antidopage des sportifs en et hors compétitions adhérents aux fédérations sportives nationales et internationales dans le respect des dispositions du code mondial antidopage". Institution d'une commission de lutte contre la violence Cette agence sera chargée, notamment de "planifier, de coordonner, de mettre en place et de surveiller le contrôle antidopage applicable aux sportifs" mais aussi de "poursuivre toute violation des règles antidopage et exercer son pouvoir de sanction disciplinaire", poursuit le même article. Quant à la violence, présente depuis longtemps dans les infrastructures sportives algériennes, la nouvelle Loi sur le sport prévoit, dans son article 205, l'institution, d'une commission nationale exécutive de prévention et de lutte contre ce fléau qui sera dotée de Comités de wilaya. "Sans préjudice des attributions dévolues aux structures et services compétents, la commission nationale exécutive et les comités de wilaya de prévention et de lutte contre la violence dans les infrastructures sportives sont chargées, notamment d'étudier, de proposer et de veiller à la mise en œuvre de toutes mesures concourant à la prévention et à la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives et d'œuvrer à la concertation intersectorielle dans ce domaine", précise l'article 206. Il est également institué un "fichier national des personnes interdites d'accès aux infrastructures sportives" qui sera "tenu et mis à jour régulièrement par l'administration compétente" (article 207).