Au moins 13 personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées jeudi dans un attentat à la bombe doublé d'un assaut à l'arme automatique dans le nord-ouest du Pakistan, ont affirmé des sources concordantes. Des insurgés du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, talibans pakistanais) ont attaqué la résidence du chef d'une milice anti-talibans, mollah Nabi Hanafi, dans la zone tribale d'Orakzaï, ont indiqué des sources sécuritaires, citées par des agences. Un individu au volant d'une voiture bourrée d'explosifs a percuté l'enceinte de la résidence, puis des rebelles ont lancé un assaut à l'arme automatique, a-t-on précisé de mêmes sources. "Au moins 10 combattants du groupe de Hanafi, deux assaillants et le kamikaze sont morts. Environ vingt autres personnes, dont deux femmes, ont été blessées", a déclaré un responsable basé à Orakzaï. "Le mollah Hanafi a été blessé, mais il a survécu", a-t-il ajouté. Une source sécuritaire à Peshawar, carrefour historique du nord-ouest pakistanais, a confirmé ce bilan et indiqué que les hommes du mollah Hanafi quadrillaient le secteur après l'attaque. Le TTP, en lutte ouverte contre les forces pakistanaises depuis sa création en 2007, a revendiqué cette attaque. Le gouvernement pakistanais a proposé récemment des négociations avec les talibans pour qu'ils mettent fin à leurs attentats qui ensanglantent le pays depuis six ans. Les rebelles du TTP avaient d'abord exigé la libération de leurs prisonniers et le retrait des forces armées des zones tribales pour amorcer des pourparlers. Le TTP en a rajouté mercredi en prévenant que des pourparlers n'étaient possibles que si les tirs de drones américains cessaient dans le nord-ouest du Pakistan.