Des milliers de lycéens des wilayas de l'Ouest n'ont pas repris, mercredi, le chemin de leurs établissements secondaires au troisième jour de débrayage auquel a appelé le conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapset). Dans la wilaya d'Oran, l'organisation syndicale avance un taux de suivi de l'ordre de 60% alors que les services de la direction locale de l'éducation restent injoignables. Les parents d'élèves, notamment ceux qui préparent l'examen du baccalauréat, commencent à s'inquiéter en cas de persistance de ce débrayage. Dans la wilaya de Tissemsilt, le taux avancé par l'administration est de 5, 90 % alors que les représentants du Cnapest ne se sont pas encore prononcés sur le taux de suivi. Dans la wilaya de Relizane, les chiffres avancés par chacune des parties sont complètement opposés. Au niveau de l'administration, on signale que tous les lycées fonctionnent normalement et que seuls 2,54 % du corps enseignant sont en grève. Du côté de l'organisation syndicale, on parle d'un taux de 60pc. A Mascara, la même contradiction dans les chiffres a été relevée puis à la Direction de l'éducation, on signale un taux de 6, 15 % contre 62% pour l'organisation syndicale. C'est le même cas à Mostaganem, où l'administration fait état d'un taux de suivi de 1, 6 % contre 48% pour le Cnapest. A Tlemcen, la direction de l'éducation a indiqué que sur les 11.357 enseignants, 1.141 sont en grève, soit un taux de suivi de 10,5 %, chiffre démenti par le syndicat qui parle de 90% du corps enseignant sont en grève. Il est à rappeler que mardi, au deuxième jour de la grève, le ministère De l'éducation nationale avait avancé un taux de suivi de la grève de l'ordre de 06,80 % dans tous les établissements scolaires du pays, alors que le syndicat a fait état de plus de 85 % de taux de suivi dans le cycle secondaire. Le Cnapest avait appelé à une grève nationale pour exiger le règlement de certaines questions socioprofessionnelles relatives notamment à l'amendement des statuts particuliers des travailleurs de l'Education, la réhabilitation des anciens enseignants exclus des promotions faute de diplômes et d'autres liés à la médecine du travail, et la prime de zone.