Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a exclu jeudi à Alger toute remise en cause du Crédit documentaire (CREDOC), assurant, toutefois, un allégement de ce mode de paiement des importations. "On ne remettra jamais on cause le CREDOC, mais on l'allègera" en y apportant "plus de souplesse et on veillera à mieux contrôler nos importations", a affirmé M. Sellal lors de la tripartite qui regroupe le Gouvernement, l'UGTA et le Patronat. Pour le Premier ministre, "il n'est pas question d'importer n'importe quoi en Algérie ou que certains (opérateurs) trichent dans leurs opérations d'importation de biens". Le CREDOC sera donc maintenu pour un meilleur contrôle des importations de l'Algérie. "Nous n'interdirons rien aux Algériens, mais nous contrôlerons sévèrement nos importations", a-t-il insisté sur ce point. Evoquant la règle 51/49% relative aux investissements étrangers, M. Sellal a indiqué que cette règle, bien que contestée par certains opérateurs, "a protégé l'économie nationale et continuera à le faire". Il a cité, à cet effet, la reprise par l'Etat de 51% du capital du complexe sidérurgique d'El Hadjar "sans payer un dinar". "Le complexe d'El Hadjar risquait de disparaître définitivement si on n'avait pas agi ainsi", a-t-il dit, ajoutant que certaines unités de ce fleuron de l'industrie sidérurgique algérienne sont à l'arrêt à l'image du haut fourneau, qui ne pourrait pas reprendre service avant mi novembre en raison de l'absence d'investissements pour son entretien. Par ailleurs, le Premier ministre a appelé les entreprises publiques à "envisager des partenariats avec les entreprises leaders dans leur domaine", assurant la disponibilité de l'Etat pour les aider à concrétiser cet objectif et à élargir leur marge de man£uvre et autonomie avec une forte sécurisation des cadres. "Nous veillerons fortement à la sécurisation des cadres mais j'attends d'eux, dans un acte de confiance mutuelle, une plus grande implication et mobilisation" pour contribuer à la relance du secteur industriel national, a-t-il lancé.