C'est avec le signe V de la victoire que les employés de l'aéroport de Ouagadougou et les agents de la police frontalière locale ont accueilli les supporters algériens débarquant à 1h00 du matin de jeudi dans la capitale burkinabé, à 48 heures du match Burkina Faso-Algérie comptant pour la qualification au Mondial-2014 de football. C'est que tout le monde à "Ouaga" croit dur comme fer à la victoire de son équipe samedi prochain au stade du 4 août en barrage aller des éliminatoires du Mondial brésilien. En vérité, ce n'est là qu'un simple geste de taquinerie des "Ouagalais", qui souhaitent évidemment que leur emblème national soit hissé pour la première fois de l'histoire de leur pays dans le plus grand rendez-vous footballistique planétaire car, tout ce beau monde n'a pas enfreint aux traditions d'hospitalité du citoyen burkinabé. L'enjeu de la rencontre n'empêche pas ces employés et policiers d'esquisser un sourire à la rencontre des Algériens venus en masse soutenir leur équipe. Ils ne manquent pas aussi d'afficher leur admiration pour le premier "show" de leurs hôtes qui ont créé une ambiance particulière, depuis leur descente d'avion, jusqu'à la sortie de l'aéroport. Un échange de "taquinerie", et le tout dans un esprit sportif et fraternel, renseignant on ne peut plus, sur la nature du citoyen burkinabé, pacifique et accueillant. Du moins, c'est là l'impression des premiers contingents de journalistes et fans algériens présents ici à "Ouaga". Il est vrai, certains confrères, à pied d'oeuvre dans la capitale du Burkina Faso depuis le début de la semaine, n'ont pas apprécié qu'ils soient interdits d'assister aux séances d'entraînement des Etalons, alors qu'elles étaient ouvertes au public local, mais cela s'est fait de la manière la plus polie. L'on va même dire que c'est de bonne guerre, puisque chacun des deux adversaires à déclaré la guerre à "l'espionnage". Il est même reproché aux responsables de la sélection locale de permettre aux médias algériens d'assister à la conférence de presse de leur entraîneur Paul Put, jeudi. Mais là aussi, ces responsables disent adopter le principe de la "réciprocité". Ils expliquent, en outre, que leur demande formulée à la fédération algérienne pour la programmation d'une conférence de presse de son coach national accompagné de deux ou trois joueurs afin de faire profiter aux médias locaux, a reçu une suite défavorable. Quoi qu'il en soit, et à 48 heures de la première manche entre Etalons et Verts, les habitants de "Ouaga" tiennent à ce que l'enjeu du rendez-vous ne l'emporte pas sur leurs traditions d'hospitalité et de fraternité. Cette situation devrait profiter aux protégés de l'entraîneur national, Vahid Halilhodzic, appelés à se produire dans une ambiance plus ou moins détendue, par rapport à ce qu'ils auraient pu vivre si le tirage leur a désigné une sélection autre que le Burkina Faso. L'on comprend là aussi pourquoi le président de la fédération algérienne et son entraîneur ont lancé un "ouf" de soulagement à l'issue tirage effectué le 15 septembre dernier. Pourvu que les Burkinabés restent fidèles à leur réputation jusqu'au jour "J".