Un projet d'appui à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, financé par l'Union européenne (UE) devra être lancé courant 2014, a indiqué, jeudi à Batna, le directeur national du projet, Zoheir Belalou. Intervenant au cours d'une journée d'étude sur le mausolée numide Imedghassen et le patrimoine historique des Aurès, organisée à l'université de Batna, ce responsable a souligné que l'objectif du projet est d'offrir un accompagnement technique aux acteurs chargés d'exécuter le programme national de protection, de valorisation et de promotion du patrimoine culturel adopté par le ministère de la Culture. Amina Mounira Laâradj, chargée des relations internationales au sein de la mission de l'UE en Algérie, a indiqué que ce programme, signé en novembre 2012, représente "de par l'importance du montant mobilisé estimé à 21,5 millions d'euros" un "précédent" dans l'histoire des programmes bilatéraux de l'UE au Sud de la Méditerranée. Ce programme qui s'étalera sur quatre années inclut l'organisation de formations de formateurs en matière de protection et de valorisation du patrimoine culturel et archéologique, et de restauration de certaines parties des trois sites archéologiques de la Casbah d'Alger, du palais du Bey à Constantine et du mausolée numide Imedghassen à Batna, qui date du 3ème siècle avant J.C. Un exposé sur le programme de travail, en Algérie, de la société mixte algéro-catalane de restauration du patrimoine culturel a été présenté à cette occasion par un représentant du consortium d'entreprises catalanes spécialisées dans la restauration. Le directeur général de l'Office national de gestion et exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), Abdelouahab Zekagh, a souligné l'importance de ce partenariat centré sur la formation dans le domaine de la restauration assurée par des spécialistes de renommée internationale. Il a mis l'accent, à ce propos, sur les préjudices causés au mausolée d'Imedghassen à cause d'une intervention "inappropriée" il y a quelques années, et l'absence du recours à des spécialistes ce qui a provoqué l'effondrement de certaines parties de ce précieux vestige. Cette journée d'étude était organisée par l'association Imedghassen, l'université de Batna et la Direction de la culture, en marge de la 4e édition du marathon international dont l'objectif, selon le président de l'association, Azzedine Guerfi, est de sensibiliser à l'importance du patrimoine archéologique et une invitation à la société civile pour s'impliquer aux efforts de sa préservation. Le marathon d'Imedghassen aura lieu samedi et verra la participation de 1.200 coureurs de 12 pays, selon les organisateurs.