Le mausolée d'Imedghassen, situé dans la commune de Boumia à Batna, considéré comme l'un des plus vieux tombeaux berbères, sera bientôt restauré. Les travaux de restauration seront entamés au début de 2012. Selon le directeur de la culture. M. Noureddine Bougandoura, qui s'exprimait en marge d'une visite guidée sur le site du mausolée, organisée par l'association des Amis d'Imedghassen et à laquelle ont participé des représentants du ministère de la Culture , des chercheurs, des archéologues et des étudiants, la première des trois phases de l'étude préalable à cette restauration, entamée en 2006 pour un coût de 10 millions de dinars, est aujourd'hui finalisée. Les travaux qui porteront sur la réhabilitation du tombeau, mais concerneront aussi le traitement de son environnement direct, moyennant une enveloppe de 40 millions de dinars, seront lancés aussitôt l'étude terminée. Les travaux en question avaient bien été entrepris en 2006, sous l'égide et la supervision de la direction de wilaya de l'Urbanisme et de la construction, mais ont dû être interrompus faute d'être adaptés à la spécificité et au caractère délicat et très spécialisé des actions à mener. Le dossier de cette affaire a été récemment transféré au ministère de la Culture, représenté à Batna par la direction éponyme, pour la conduite de l'opération de restauration, a indiqué de son côté Mlle Nabila Cherchali, sous-directrice de la recherche et de la valorisation du patrimoine culturel au ministère de la Culture. Pour la conservatrice au ministère de la Culture, Mlle Hassina Aïnouche en l'occurence, l'importance historique du mausolée d'Imedghassen, que ce dernier, classé patrimoine national, a été proposé en 2002, aux côtés d'autres tombeaux anciens et vestiges en Algérie, à un classement au patrimoine mondial. Erigé, selon les archéologues et les chercheurs du domaine, entre le IIIe et le IVe siècle avant J.C., le mausolée d'Imedghassen, une "bazina" de 59 m de diamètre, typique de l'architecture funéraire numide, se dresse sur un léger promontoire, sur le côté d'un chemin communal reliant la petite localité de Boumia à la route Batna-Constantine.