Comme prévu, les enseignants affiliés au syndicat autonome Cnapest ont débrayé, hier, en guise d'avertissement comme ont pu le constater nos correspondants dans plusieurs wilayas. À Oran, les lycées où le Cnapest est fortement représenté, une perturbation des cours a été constatée. “Le débrayage a connu un taux appréciable et satisfaisant. Nous ferons le point ultérieurement. Nous ne baisserons pas les bras jusqu'à la satisfaction de nos revendications", nous a déclaré un gréviste. À Tlemcen et dans les autres localités de la wilaya, le mouvement de grève d'une journée a été suivi avec un taux frôlant les 100%, alors que ce même mouvement intervient contre les décisions de la tutelle jugées “frileuses" en ce qui concerne la revendication en relation avec la majoration de la prime du Sud “qui demeure encore alignée sur l'ancien salaire de base des enseignants alors qu'elle devrait être davantage valorisée". Ce débrayage des professeurs du secondaire et du technique concerne aussi d'autres aspects de la situation socioprofessionnelle comme la question du logement que les professeurs considèrent comme étant la pierre d'achoppement dans le bras de fer qui les oppose au ministère de Baba Ahmed “qui fait la sourde oreille" ainsi que la médecine du travail et la promotion dans les grades. À Aïn Témouchent, les professeurs des 20 lycées implantés dans la wilaya et du CEM Emir-Khaled situé au chef-lieu de wilaya ont carrément boycotté les cours. Selon M. Adjali, responsable de la coordination de wilaya du Cnapest, le taux de suivi de ce mouvement de grève a atteint les 75% à travers l'ensemble des lycées. À Tizi Ouzou, le mot d'ordre de grève nationale d'une journée à laquelle a appelé le Conseil national autonome des professeurs du secondaire, Cnapest, a été largement suivi, avons-nous appris de sources syndicales. Selon Kamel Goucem, le coordinateur du Cnapest-Elargi, un taux de suivi de plus de 75% a été enregistré dans les établissements secondaires de la wilaya de Tizi Ouzou. De son côté, la Direction de l'éducation annonce un taux plutôt bas. Selon son estimation, le taux de suivi varie entre 50 à 60%. Selon les syndicalistes du Cnapest, seuls les adhérents de certains autres syndicats et les enseignants stagiaires, ayant peur de représailles, n'ont pas répondu favorablement au mot d'ordre de grève. À Constantine, 80% des enseignants ont répondu favorablement à l'appel de débrayage, selon Mlle Soualah Djamila, coordinatrice de wilaya. De son côté, la Direction de l'éducation de la wilaya a annoncé que le taux de suivi est de 56,89%. “1 512 enseignants du secondaire n'ont pas rejoint leur poste, sur 2 679 enseignants inscrits", a précisé la chargée de communication de la direction précitée. Dans la wilaya de Sétif, le taux annoncé par la Direction de l'éducation a atteint les 40,91% de l'ensemble des professeurs du secondaire travaillant dans la matinée d'hier, soit 770 professeurs sur les 1 882. Aucun des 84 établissements de ce palier n'a été paralysé à 100%. Le moyen et le primaire n'ont pas été touchés par ce débrayage. Par ailleurs, les représentants du Cnapest avancent le taux 95% des 3 658 professeurs du secondaire dans la wilaya. Il est à noter que ce débrayage d'une journée intervient la veille de la visite du ministre de l'Education nationale à Sétif. À Annaba, le taux de suivi du débrayage a atteint 91%, selon les représentants du syndicat, alors que du côté de la Direction de l'éducation, on avance un taux de participation qui ne dépasserait pas les 60%. Notons qu'au chef-lieu de wilaya, le mouvement de débrayage a été massif. À Batna, les enseignants de 71 lycées sur les 74 de la wilaya sont en grève. Synthèse correspondants