Les techniques utilisées en chirurgie vasculaire en Algérie sont presque les mêmes que dans les pays européens, a indiqué, dimanche à Oran, le Dr Mohamed Bouzidi, secrétaire général de l'Association de chirurgie vasculaire d'Oran (ACVO). S'exprimant en marge des travaux du 8e congrès international de chirurgie vasculaire, l'expert qui est également spécialiste en chirurgie vasculaire à l'EHU d'Oran a souligné qu'il n'y a pas grande différence en matière de moyens et techniques. Nous utilisons pratiquement les mêmes techniques en chirurgie vasculaire comme dans les pays européens avec lesquels nous partageons les expériences", a expliqué M. Bouzidi à l'APS, ajoutant que "le pays se trouve en marche de l'innovation et avec l'évolution des choses et qu'actuellement et à l'aide d'une technologie de pointe et d'innovation, des lésions artérielles et veineuses sont traitées par des méthodes beaucoup moins invasives, en l'occurrence les techniques endovasculaires". La solution endovasculaire constitue une nouvelle forme de traitement des lésions vasculaires par l'intérieur. Réalisée grâce à une imagerie de qualité tout au long de la procédure, la chirurgie endovascularie est une intervention en percutanée (sans ouverture de la peau) qui s'effectue à l'aide d'un dispositif appelé endoprothèse vasculaire, a-t-il ajouté. Conçue de manière à pouvoir être placée à l'intérieur de l'organe sans ouverture chirurgicale du vaisseau sanguin et sans ablation de tissus, l'endoprothèse est considérée moins invasive que la chirurgie ouverte, a souligné ce spécialiste en ajoutant que ces techniques "s'inscrivent dans le cadre des nouvelles technologies qui procurent confort et sécurité au patient tout en préservant son intégrité corporelle". L'utilisation de ces méthodes, principalement pour le traitement de certaines pathologies lourdes comme l'anévrisme ou la dissection aortique, "revient beaucoup moins cher qu'une chirurgie classique où le séjour hospitalier est assez long, ou un transfert à l'étranger", a-t-il fait remarquer. "Les pathologies de vaisseaux sont très fréquentes en Algérie, toutefois cette augmentation de fréquence est simplement liée au développement des moyens d'investigation principalement l'imagerie médicale", a-t-il encore déclaré. "En Algérie, avec des moyens de diagnostic très développés tels que l'imagerie à résonance magnétique (IRM) et le scanner 64 barettes, le diagnostic est devenu facile", a-t-il conclu. Le service de chirurgie vasculaire de l'EHU Oran est devenu le centre de référence en Algérie pour la prise en charge des pathologies vasculaires tous types. Le 8e congrès international de chirurgie vasculaire, organisé par l'Association de chirurgie vasculaire d'Oran (ACVO) en collaboration avec l'EHU, regroupe en plus des spécialistes algériens qui présenteront les expériences de leurs établissements en la matière, des spécialistes européens de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie et de Portugal, ainsi que des experts marocains et tunisiens.