Le programme de coopération algéro-japonais "Sahara Solar Breeder" (SSB) a consolidé la plateforme technologique algérienne, a indiqué mercredi à Oran le manager technique et scientifique de cette opération dédiée au développement des technologies solaires. Des équipements de pointe viennent d'être réceptionnés par trois établissements universitaires algériens à la faveur de ce partenariat, a précisé Amine Boudghène-Stambouli lors d'un séminaire consacré aux progrès récents enregistrés dans le programme SSB, tenu à l'auditorium de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran (USTO-MB). Les appareils scientifiques, acquis dans ce cadre, consistent en deux stations solaires, deux microscopes (à balayage électronique et à force atomique), et un évaluateur de température pour les supraconducteurs (permettant le transport d'électricité sans perte d'énergie), a-t-il expliqué. Les établissements bénéficiaires sont l'USTO-MB, l'Université Tahar-Moulay de Saïda (UTMS) et l'Unité de recherche en énergies renouvelables en milieu saharien d'Adrar (URER/MS) relevant du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). En plus des avancées enregistrées sur le plan équipement, M. Stambouli a également fait état de progrès notables en matière d'expérimentation, sachant que "les essais réalisés ont abouti à l'extraction du silicium à partir du sable algérien à un taux de pureté quasi-parfaite". De nouvelles solutions, faisant appel à la technique innovante dite à "micro-ondes", sont envisagées pour parvenir à un rendement encore meilleur que celui déjà obtenu, a-t-il signalé, faisant valoir à ce titre le transfert du "must" de la technologie japonaise au profit des chercheurs algériens. Ce séminaire a été aussi marqué par le représentant de la partie japonaise, le Pr Hideomi Koinuma de l'Université de Tokyo, qui a animé une conférence relatant le "success story" du programme SSB portant sur l'étude de faisabilité d'un projet d'envergure de production électrique à partir du Sahara. La coordinatrice de cette opération, Yukiko Mbow a mis l'accent, quant à elle, sur le volet formation qui a permis d'organiser des stages au Japon au profit de plusieurs chercheurs algériens dans le cadre du "SSB", annonçant que de nouveaux séjours scientifiques sont encore prévus cette année. De nombreux étudiants ont assisté à ce séminaire qui leur a permis de s'imprégner de l'importance du programme SSB (Sahara Solar Breeder ou élevage de stations solaires au Sahara), lancé en 2010 pour cinq années d'activités scientifiques visant l'acheminement de l'énergie solaire à partir du Sud algérien vers la région nord du pays en vue d'alimenter les stations de dessalement de l'eau de mer. La partie japonaise est composée, pour rappel, d'un consortium de huit universités et instituts de recherche, avec le soutien financier des agences pour la coopération internationale (JICA) et le développement scientifique et technologique (JSTA).