Un spectacle alliant danse contemporaine, poésie et technologie 3D a été présenté, dimanche à Alger, par le chorégraphe écossais Billy Cowie à l'occasion du 5e Festival international de danse contemporaine (FIDC) qui se poursuit jusqu'au 22 novembre. Programmée au Palais de la Culture dans la sélection "off" du festival, la performance "Stereoscopic Trilogy 2", propose une expérience visuelle inédite en danse contemporaine, basée sur les jeux de symétrie entre une danseuse (Jacqueline Clark Michel), physiquement présente sur scène, et des hologrammes d'autre danseurs projetés en trois dimensions sur un écran. Composée de trois tableaux, cette chorégraphie d'une heure à l'univers à la fois virtuel et poétique possède également un "aspect didactique", explique Billy Cowie, en particulier dans la première partie "Art of movement" où les mouvements des danseurs, appelés "Partie morte du corps" ou encore "La touche magnétique", sont précédés par des explications lues par un autre hologramme. Devant un public restreint, composé d'une trentaine d'étudiants en audiovisuel, le chorégraphe a également choisi d'aborder des thèmes comme la mort et la séparation, à travers une scénographie mettant en avant les couleurs noire et blanche et le jeu du clair-obscur sur les corps des danseurs, virtuels et réels, sur lesquels s'impriment, grâce à la rétroprojection, des dessins de l'artiste allemande Silk Mancholt. La dernière partie, intitulée "Dark Rain", permet d'explorer encore plus en avant l'aspect irréel du spectacle par ses phases très rythmiques, exécutées simultanément par Jacqueline Clark Michel et les projections des danseuses japonaises sous des effets de lumière kaléidoscopiques, en une conclusion effrénée de la chorégraphie. Présenté pour la première fois au dernier Festival international d'Edinburgh (Ecosse),"Stereoscopic Trilogy 2" représente un "véritable défi artistique", estime Jacqueline Clark Michel, pour qui la plus grande difficulté est de "danser et transmettre des émotions en l'absence de la relation humaine, avec des partenaires virtuels". Organisé en collaboration avec le "British Council" le spectacle du chorégraphe écossais sera présenté lundi à l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas). Un atelier d'initiation à la danse et à la technologie 3D y sera également animé par l'artiste. Vingt-quatre pays participent à la 5ème édition du Fidc, programmée au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi pour les spectacles en compétition, et au Palais de la Culture pour la partie "off" du festival.