Le président du Conseil national économique et social, Mohamed-Séghir Babès, a souligné au 4ème Sommet du Bosphore tenu en Turquie, la nécessité de privilégier "des approches à visée impérativement gagnant-gagnant par-delà les spécificités régionales et/ou subrégionales". L'Algérie a été représentée à ce sommet consacré, cette année, au rôle de la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) dans la dynamique de la croissance mondiale via l'espace eurasien, par une importante délégation conduite par le président du CNES. Le représentant de l'Algérie à ce sommet a évoqué à ce sujet l'élargissement de l'espace eurasien à l'espace euro-méditerranéen, impliquant de facto, selon lui, le continent africain, en se basant sur le "renforcement de la coopération arabo-africaine dans les domaines clé du commerce, des investissements, des transports, des télécommunications et de l'énergie". L'accent devant être particulièrement mis sur l'intégration régionale par l'augmentation des échanges, en prenant notamment appui sur le commerce et l'investissement. "Bien qu'il soit hautement méritoire de tendre à démultiplier les espaces d'échanges d'idées et de bonnes pratiques, tel que celui du Sommet du Bosphore, il nous faudra aller de manière délibérément incisive à l'effet de retisser la toile de la nouvelle route de la soie, comme a aimé le répéter le président turc Abddullah Gül dans son allocution d'ouverture", a souligné le président du CNES. En outre, le sommet dont l'axe pivot tourne autour de la Turquie, doit s'assigner, selon lui, le double objectif d'un passage du format de "think-tank" à celui "interétatique" de portée pragmatique et opérationnelle pour "résoudre ensuite l'équation complexe d'une crise mondiale persistante, combinée à une sérieuse panne dans la zone Mena en raison des effets de surdétermination de cette crise globale par un contexte délétère et dirimant dans les pays de la région n'ayant pas encore digéré leur +printemps arabes+". Le président du CNES a insisté particulièrement sur la nécessité de "revisiter en les adaptant, l'ensemble des mécanismes expérimentés par la Turquie avec ses partenaires eurasiens.