La femme sahraouie est exposée dans les territoires occupés à "l'enlèvement, la détention abusive et le viol" ainsi qu'à différentes formes de "torture et de crime", seulement pour avoir revendiqué le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et l'indépendance. "Plus de 1.000 femmes sahraouies ont été détenues dans des prisons marocaines pour des accusations falalicieuses et sans bénéficier d'un procès équitable", a indiqué le ministère sahraoui des territoires occupés et des communautés à la veille de la journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femmes. La femme sahraouie joue un rôle prépondérant dans l'Intifada du peuple sahraoui pour la revendication de son droit à l'autodétermination et l'indépendance du pays. Ce militantisme lui a valu d'être incarcérée comme la militante Aminatou Haidar qui a passé près de 7 mois dans la Carcel negra (Prison noire) d'Al-Ayoun, qui garde encore les séquelles de la torture qu'elle a subie. Nombreuses sont les militantes sahraouies qui ont subi l'amertume des prisons telles Nekiya El-Houassi, Hayat Rekibi, Zahra Ansari, Ghalia Djoumani, Oum el-Fadl Djouda, Fatimatou Sabi pour avoir participer au plus grand camp de protestation de Gdeim Izik. L'histoire retiendra les noms de ces femmes dont les souffrances dans les territoires occupés et au sud marocain perdurent à mesure que l'occupation marocaine persiste. Le crime contre les femmes au programme de l'occupation marocaine Depuis les premiers moments ayant suivi l'occupation du Sahara occidental, les forces d'occupation marocaines ont mené des exécutions contre des familles rurales dans plusieurs régions des territoires occupés pour la seule suspiscion qu'elles ont aidé les Sahraouis ayant fui l'invasion militaire. Plusieurs femmes ont trouvé la mort suite à des tortures. Parmi les martyrs recensés par Amnesty international dans son rapport de 1991, après la libération de plus de 370 personnes enlevées sahraouies ayant passé pas moins de 16 années dans des centres de détention secrets, deux femmes, la première, la vingtaine, Fatima Ali Berahma connue sous Naâdja, et Oum El-Batoul Bent Sidi Sidi Ould Ali, une quinquagénaire enlevée avec son époux et ses deux fillettes. Les Sahraouies dans les territoires occupés victimes d'enlèvement par l'occupant marocain Soixante-dix-huit femmes (78) sur 370 Sahraouis enlevés, ont été détenues par l'occupant marocain dans deux centres de rétention secrèts Akdez Magouna et P-C C.M.I à Al-Ayoun occupée. Les enlèvements n'ont pas cessé depuis l'occupation du Sahara occidental par le Maroc. Sakina Jed Ahlah a passé plus d'une année dans la caserne d'intervention rapide en compagnie de la jeune sahraouie Zahra Boussoula qui a conduit les manifestations en 1992 à Al-Ayoun occupée pour revendiquer l'indépendance. La femme sahraouie n'a pas été épargnée par les procès militaires La femme sahraouie qui n'a pas été épargnée par les procès militaires engagés par l'occupant marocain et a dû subir les pires sévices. En octobre 2009, les autorités marocaines ont arrêté à l'aéroport de Casablanca, sept militants sahraouis dont Degja Lachgar rescapée d'Akdez et Qalaat Magouna avant de les présenter devant le tribunal militaire de Rabat. Degja Lachgar a passé quatre mois en isolement où elle a été exposée à des sévices psychologiques et physiques. La femme sahraouie victime de viol dans les territoires occupés La femme sahraouie est victime des pires formes de harcèlement et de viol par les forces d'occupation marocaines, à l'image de Hayat Rekibi qui a eu le courage de présenter des témoignages sur les sévices qu'elle a subis par des bourreaux marocains en 2009 aux côtés de Ghalia Djimi, vice-présidente de l'association sahraouie des victimes des violations des droits de l'Homme. Dans une société conservatrice, il est rare qu'une détenue divulgue les violations dont elle a été victime notamment lorsqu'il s'agit de viol. Les femmes sahraouies, tout âges confondus n'ont pas connu de répit pendant près d'une quarantaine d'années tandis que des dizaines voir des centaines n'ont pu oublier ce qu'elles ont subi telles les familles de Lili dans la ville de Tantane et celle de Salek Abdessamed de la ville de Tarfaya et la martyre Naâdja qui a trouvé la mort dans la prison Akdez sous la torture. Consciente de ses responsabilités historiques et libératrices, la femme sahraouie défie l'occupation et joue un rôle fondamental au sein des organisations secrètes du Front populaire dans les territoires occupés.