Verdict n Deux détenus politiques sahraouis, Othman Ahl El hadj Sidi et Ahmed Rekibi Delimi, ont été transférés à la prison Carcel Negra. Selon un communiqué du Comité de défense du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination repris par SPS, les deux détenus étaient dans un état «critique», alors qu'ils rentraient dans la salle d'audience, du fait des tortures subies avant que le président du tribunal n'ordonne leur transfert à la Carcel Negra. Le nombre de détenus sahraouis a atteint le chiffre de 126 depuis l'invasion du camp Gdeim Izik par les forces marocaines, a rapporté, hier, mardi, l'Agence d'information sahraouie (SPS). Par ailleurs, le tribunal militaire de Rabat avait transféré lundi les deux détenus politiques sahraouis Sidi Abdallah Adha et Bachir Boutenkiza à la prison civile Zaki portant le nombre des détenus politiques dans cette prison à 10 depuis le massacre du 8 novembre, indique la même source. Les incursions des forces d'occupation marocaines dans les maisons de Sahraouis dans la ville d'El-Ayoun occupée et les arrestations sommaires de jeunes Sahraouis se poursuivent, selon la même source qui rappelle l'arrestation, lundi soir, de Abderrahmane Ziou à l'aéroport d'El-Ayoun et Beiba Ould Mohamed Laroussi qui ont été conduits vers une destination inconnue. Le gouvernement sahraoui avait dénoncé lundi l'embargo «sans précédent» imposé par les forces d'occupation marocaines à la ville d'El-Ayoun et les incursions dans les quartiers à forte densité sahraouie accusant le Maroc de «mettre à exécution son plan d'épuration ethnique et de discrimination à l'égard de la population sahraouie dans les territoires occupés». Par ailleurs, le gouvernement sahraoui et le front Polisario avaient demandé, selon un communiqué du ministère sahraoui de l'Information d'«ouvrir les territoires occupés aux observateurs étrangers et à la presse» réitérant leur appel urgent pour «la libération immédiate de tous les prisonniers, la levée de l'embargo et l'envoi urgent d'une commission internationale indépendante pour enquêter sur les violations et les crimes perpétrés». Ces arrestations coïncident avec la réunion du Parlement européen (PE) prévue aujourd'hui, mercredi, pour débattre de la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment après l'assaut meurtrier des forces d'occupation marocaines contre le camp sahraoui de la liberté, près de la ville occupée d'El Ayoun. Le PE, actuellement en session (du 22 au 25 novembre) à Strasbourg (France), devra voter une résolution appelant le Maroc à s'expliquer sur ce qui s'est passé lors de l'assaut ainsi que sur le respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.