Les secteurs des transports ferroviaire et aérien tentent d'attirer davantage de voyageurs en procédant à la construction de nouvelles infrastructures ou grâce à l'extension de celles déjà existantes, ont affirmé, mercredi à Alger, des responsables du secteur. "Le secteur du transport ferroviaire tente de récupérer une part du marché" et de drainer des voyageurs qui sont actuellement utilisateurs d'autres voies de transport, a indiqué Boubeker Ait Abdellah, haut fonctionnaire du secteur des transports en marge des assises sur les transports qui se tiennent depuis mardi à Alger. Cette volonté de recourir à un usage plus important du transport ferroviaire est dictée par la nécessité de développer davantage les transports collectifs à des conditions de coût et de sécurité suffisants, a-t-il expliqué. Mais, pour assurer un service public qui soit à la hauteur des attentes des usagers, M. Ait Abdellah a préconisé l'instauration du concept de l'intermodalité afin de créer une complémentarité entre les différents modes de transport et ne pas privilégier l'un d'entre eux par rapport à d'autres. Par le biais de ce modèle, a-t-il poursuivi, le citoyen disposera d'un service public plus performant notamment à travers la réduction des congestions sur les routes. Le secteur ferroviaire a d'ailleurs lancé un programme pour la réalisation de nouvelles lignes et de dédoublement de celles déjà existantes, a indiqué Mounir Ghanem, responsable à l'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Selon ce responsable, le linéaire en voie ferrée s'est hissé à 4.000 km actuellement contre 1.700 km en 2008 et ce après l'achèvement de nombreux projets dont la pénétrante ouest qui va de Sidi Bel Abbès vers Bechar jusqu'aux confins du désert. "A la réception de tous les projets en cours de réalisation, le linéaire sera de 6.000 km et dès l'achèvement de tout le programme ferroviaire national, le linéaire total sera de 11.000 km", a-t-il précisé. Le souci de répondre à la demande des citoyens en mobilité a motivé la réalisation d'un tel programme, a-t-il ajouté. Le même objectif est poursuivi dans d'autres modes de transport comme dans l'aérien avec les projets d'amélioration des conditions d'accueil des usagers surtout que l'aérien et le ferroviaire sont en concurrence pour attirer ces mêmes usagers. L'Etablissement de gestion des services aéroportuaires d'Alger (EGSA) a lancé des sondages auprès des utilisateurs pour mesurer le taux de satisfaction. "L'entreprise est à pied d'oeuvre pour combler les lacunes qui pourraient causer des désagréments aux voyageurs et ce depuis son arrivée aux parkings des aéroports jusqu'à son embarquement à bord des avions", a affirmé Hichem Aouanouk, responsable à l'EGSA. Dans les 17 aéroports sous responsabilité de l'établissement, de nombreux services sont proposés au client selon les normes de l'Agence mondiale de l'aviation civile pour offrir les meilleures conditions de confort et de sécurité. Parmi les actions enregistrées dans l'aérien figure aussi les nouvelles réalisations à l'instar de l'aérogare internationale d'Oran avec une capacité de 2,5 millions de passagers par an.