La nouvelle ligne de chemin de fer qui reliera Oran à la zone industrielle d'Arzew, et qui insufflera à la région une nouvelle dynamique de développement économique, tout en réduisant la forte pression sur le transport routier, a bénéficié des fonds nécessaires au financement de la troisième tranche du projet, dans le cadre de la loi de finances 2002. Inscrits au registre de «Algérie relance économique» les travaux débuteront le 1er semestre 2002, et la ligne ferroviaire, devrait être fin prête dans un délai de 18 mois. «Plus d'aventure, avec des projets qui ne se terminent pas. Nous ne pouvons plus nous permettre la dilapidation des deniers publics par les perpétuelles réévaluations, qui multiplient les coûts de réalisation des projets, par le non-respect des délais, la négligence et l'irresponsabilité. Le pays ne peut plus se brancher sur des bricoleurs, car nous l'avons payé assez cher.» C'est sur ces mots qui reviennent tel un leitmotiv à chacune de ses visites de travail à Oran, que le ministre des Transports, M.Salim Saâdi, a inspecté récemment les chantiers des différents projets en cours de réalisation relevant de son secteur. Il met l'accent sur les nouvelles options qui ne permettront désormais plus, qu'aux meilleures entreprises, à références tant nationales qu'internationales, d'opérer dans le cadre des grands projets et ouvrages d'art, un seul opérateur devant prendre en charge le projet jusqu'à sa finalisation dans les délais. Une étude est en cours au ministère des Transports, pour la mise en place d'une autorité de régulation du transport urbain dans les grandes agglomérations, laquelle relèvera des autorités locales, sur la base d'un plan, apte à gérer les milliers d'opérateurs privés. Le projet de la ligne ferroviaire qui reliera Oran à Arzew, sur un tronçon de 37km, en passant par Es-Sénia, a été sujet à critiques. En effet, ce projet a prévu l'implantation de la nouvelle gare d'Arzew à 7 km du centre-ville. Une destination qui, selon les responsables, laisse un goût d'inachevé avec des usagers tenus d'emprunter un autre moyen de transport. L'ouvrage va être incessamment soumis à une nouvelle étude. Lancé en 1989, le projet qui accuse un retard considérable, enregistre seulement les deux premières tranches de réalisation livrées à ce jour, à cause de certains aléas, dont les problèmes d'expropriation, les changements de tracés, et certaines considérations techniques et financières. La voie ferrée, qui traversera la grande Sebkha sur 3 km, desservira les gares d'Arzew, de Hassi Ameur et de Hassi Mefsoukh. Le tronçon qui devait relier une gare prévue à l'USTO, jugé inutile, sera supprimé sur une emprise de 600 m linéaires, destinée à d'autres voies de communication dont une desserte sur le port d'Arzew. Les 22 premiers km de voie ferrée sont fin prêts. Les travaux des 15km restants vont faire l'objet dès la semaine prochaine d'avis d'appel d'offres internationaux. D'un coût global de 4,5 milliards de dinars la ligne ferroviaire Oran-Arzew, qui permettra une plus grande fluidité de la circulation routière entre les deux villes, enregistrera un trafic de marchandises estimé à 800.000 tonnes/an, avec 5 millions de voyageurs. Les autorités locales insistent sur la nécessité d'une prolongation de la desserte jusqu'au port, qui, actuellement, ne fonctionne pas, vu l'absence de chemin de fer dans cette zone. L'utilisation de la vieille gare et le rajout des quelques kilomètres de voie ferrée, ont été préconisés. Un projet d'extension jusqu'à Mostaganem est également à l'étude. Les plans de la future gare de Hassi Ameur, de Daïa Mosli et le plan d'aménagement de la zone de l'USTO ont aussi fait l'objet d'inspection de l'état d'avancement des travaux. L'implantation du chemin de fer à l'USTO permettra une desserte sur l'université, sans provoquer de croisement avec l'autoroute. Les promoteurs du projet de l'USTO, qui préconisaient l'édification de grandes tours destinées à l'habitat, n'obtiendront pas l'aval des autorités. En fait cette fois ci, on a pensé au piéton. Et pas un centimètre carré de cet espace ne pourra être utilisé pour construire quoi que ce soit, selon le ministre des Transports. «L'emprise servira uniquement à la circulation. De grandes allées piétonnières avec espaces verts, sont prévues.» La gare routière devrait s'harmoniser dans un environnement naturel, avec un parc de 10 hectares juste en face du terminal du chemin de fer. Notons par ailleurs qu'à l'EGSA, il a été question de la double piste en cours de réalisation à l'aéroport Oran-Es Sénia, qui devrait améliorer les conditions et les capacités de service du trafic aérien. L'aéroport étant actuellement en complète saturation.