Le chef du gouvernement libyen, Ali Zeidan, a annoncé mercredi que les forces de sécurité seront prochainement déployées dans la ville de Derna, fief de groupes extrémistes armés dans l'est du pays. "Des forces de la police et de l'armée se déploieront prochainement à Derna", a assuré M. Zeidan. Affirmant que les forces de sécurité se préparaient pour cette mission, le Premier ministre a reconnu "la complexité de la situation" dans cette ville de 200.000 habitants contrôlée par des groupes d'extrémistes armés. Depuis le début de la semaine, les habitants observent une grève générale et organisent des manifestations quotidiennes pour réclamer le retour des institutions de l'Etat, en particulier l'armée et la police. Par ailleurs, M. Zeidan a indiqué avoir demandé au Congrès général national (CGN, Parlement) la création d'une caisse de près de 200 millions de dollars pour des projets de développement dans cette ville. Le porte-parole du CGN, Omar Hmidan, a expliqué à la chaîne libyenne Al-Naba que cette somme serait destinée notamment "à créer des emplois aux jeunes de la ville pour empêcher les groupes extrémistes de profiter de leur pauvreté et de les enrôler". A Benghazi (Est), un officier de la police a été tué mercredi, selon des sources au sein des services de sécurité et l'hôpital de la ville. "Des inconnus ont jeté une bombe artisanale sur la voiture de l'officier, Hatem al-Aribi", a indiqué un responsable des services de sécurité. Une source à l'hôpital Jala à Benghazi a indiqué que l'officier avait succombé à ses blessures peu après son arrivée à l'établissement. Cet assassinat s'ajoute à des dizaines d'autres perpétrés contre les services de sécurité, dans cette ville, berceau de la révolution libyenne de 2011.