Deux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont entamé dimanche une visite à l'usine de production d'eau lourde d'Arak, dans le centre de l'Iran, a rapporté l'agence de presse iranienne Fars. "Les experts de l'AIEA ont débuté leur visite dans la matinée, et celle-ci se poursuivra dans l'après-midi", a précisé le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi. Les deux inspecteurs doivent repartir pour Vienne, siège de l'AIEA, dans la soirée, a-t-il ajouté. L'agence onusienne tentait d'accéder à ce site depuis 2011. La visite de l'usine fait partie d'un accord sur un "cadre de coopération" signé le 11 novembre, qui doit permettre à l'AIEA de s'assurer de la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire controversé de Téhéran. L'Iran a trois mois pour appliquer cette "feuille de route" en six points, qui vise à "créer plus de confiance entre les deux parties". L'OIEA avait indiqué samedi avoir fourni à l'AIEA "les renseignements requis sur les recherches en cours" pour sa nouvelle génération de centrifugeuses. Outre l'inspection de l'usine d'Arak et des mines d'uranium de Gachin (sud), l'accord avec l'AIEA prévoit que l'Iran fournisse des informations sur les futurs réacteurs de recherche, les emplacements des nouvelles centrales nucléaires civiles ou encore les futurs sites d'enrichissement d'uranium. L'agence tente depuis deux ans d'éclaircir certains éléments indiquant que l'Iran a cherché à développer l'arme atomique, principalement avant 2003, sous couvert de nucléaire civil, ce que l'Iran dément catégoriquement. Selon un accord intérimaire conclu fin novembre à Genève avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne), l'Iran s'est engagé à geler les travaux sur le réacteur pour une période de six mois et à ne pas construire d'usine de retraitement de plutonium. En échange, les grandes puissances ont accepté un allègement limité des sanctions asphyxiant l'économie iranienne.