Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réitéré dimanche l'"engagement" et la "disponibilité" de l'Algérie à contribuer au "resserrement" de l'action commune de l'Afrique sur la scène internationale. Intervenant à l'occasion de la réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, M. Lamamra a qualifié de "privilège" d'accueillir cette rencontre en Algérie, ce qui constitue, selon lui, "une juste reconnaissance de son engagement et de sa disponibilité à contribuer (...) au resserrement de l'action commune de l'Afrique sur la scène internationale". Il s'agit, a-t-il estimé, d'une "aptitude naturelle" de l'Algérie qui demeure "indissociable du patrimoine de lutte du peuple algérien et de la conception qu'elle se fait de la dignité de la personne humaine en tout temps et en toute circonstance". Le ministre a rappelé, en outre, que l'Afrique a fait une "percée" en matière de paix et de sécurité, M. Lamamra a mis en avant les "programmes emblématiques" comme le NEPAD, le MAEP et "toute l'architecture de la bonne gouvernance qui contribue au renforcement de l'architecture africaine de paix et de sécurité". "Cette architecture n'est pas encore complètement opérationnelle, mais elle le sera progressivement afin que le principe emblématique +solutions africaines aux problèmes de l'Afrique+ se concrétise", a-t-il expliqué. Dans le même cadre, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que 60% de l'ordre du jour du Conseil de sécurité de l'ONU est constitué de crises et de conflits affectant principalement l'Afrique, appelant à une coordination "étroite" entre l'Union africaine et les pays qui représentent le continent au sein de ce Conseil. "L'effort qui est fait par l'ONU en matière de maintien de la paix et de la sécurité se concentre essentiellement sur le continent africain où près des 2/3 des missions de paix de l'ONU sont déployées en Afrique et près de 60.000 casques bleues sont déployés également à travers le continent", a-t-il soutenu. Pour sa part, le commissaire à la paix et à la sécurité à l'UA, Smaïl Chergui, a souligné, en se référant au protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, la nécessité pour l'Afrique de "renforcer" ses capacités à faire face aux conflits sur le continent. "Nous sommes déterminés à mettre en œuvre et assurer des échanges réguliers d'informations entre les membres africains du Conseil de sécurité de l'ONU et le CPS", a précisé M. Chergui, soulignant que le débat des prochains jours sera "crucial" pour renforcer l'efficacité de l'Afrique à relever les défis auxquels elle est confronté dans le domaine de la paix et de la sécurité et à faire entendre sa voix dans le système des Nations unies.