Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué, lundi à Alger, que l'engagement des pays africains pour les droits de l'homme émanait de leur histoire contemporaine et des souffrances causées par le colonialisme. "Notre engagement vis-à-vis des droits de l'Homme émane de notre histoire contemporaine. Les peuples du continent africain ont tellement souffert du joug colonial", a déclaré M. Lamamra à la presse à l'issue d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères et de l'intégration africaine du Tchad, Moussa Faki Mahamet. Il a estimé que "l'indépendance et la liberté ne peuvent trouver la plénitude de leur sens que si elles sont soutenues par le développement et la protection de tous les droits humains civiques, politiques, sociaux, économiques et culturels". Rappelant les "institutions" de l'Union africaine (UA), M. Lamamra a souligné que l'Algérie et le Tchad sont, à l'instar d'autres pays, "parties prenantes dans des conventions internationales et africaines". Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, évoqué la création par l'UA d'une commission des droits de l'homme et des peuples dont le siège est à Banjul (Gambie). Cette commission "traite les doléances des citoyens de différents pays", a-t-il ajouté. M. Lamamra a en outre évoqué l'élection de l'Algérie au Conseil des droits de l'homme de l'ONU avec "une majorité respectable" qui traduit, a-t-il affirmé, "la reconnaissance par la communauté internationale des progrès réalisés par l'Algérie en matière des droits de l'homme". De son côté, le ministre tchadien, qui a rappelé que son pays avait soutenu l'élection de l'Algérie au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, s'est dit convaincu que l'Algérie accomplira pleinement sa mission.