De nombreux citoyens du quartier populaire de Village Moussa, à Jijel tirent la sonnette d'alarme devant les rejets de fumées provenant de l'incinération des déchets hospitaliers, indiquent, mardi, les responsables du comité de ce quartier. L'incinération des déchets de l'hôpital "pose toujours problème et constitue un calvaire pour les riverains à cause des fumées nocives qui se dégagent des cheminées", indiquent-ils dans des appels relayés par les réseaux sociaux. Lors d'une rencontre avec les médias, des habitants de ce quartier jouxtant l'hôpital Mohamed-Seddik Benyahia ont alerté l'opinion publique sur ‘‘les dangers provenant de ces émanations résultant de la destruction des déchets hospitaliers dans des incinérateurs classiques''. Ils ont notamment soutenu que des maladies (cancers, affections respiratoires, asthme...) ont été contractées par des habitants résidant dans ce quartier situé en contrebas de cet ensemble hospitalier de 240 lits. Les épaisses fumées noirâtres dégageant des odeurs pestilentielles, sont, en effet, ressenties dans un large rayon de cette zone de la ville, a-t-on constaté. Joint par l'APS, le directeur de la Santé et de la population (DSP), le Dr. Nadjib Arab a démenti l'apparition de cas de cancer dans le voisinage immédiat de cet hôpital, rappelant, à ce sujet, qu'aucune étude sur cette pathologie n'a été entreprise par les services compétents de la santé. Ce responsable a rappelé la prochaine acquisition par la direction de wilaya de l'Environnement, dans le cadre du programme complémentaire décidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en visite dans la wilaya de Jijel le 15 aout, de nouveaux incinérateurs aux normes, non polluants, pour les trois établissements publics hospitaliers (EPH) de Jijel, d'El Milia et de Taher.