Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, mardi à Alger, que le séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu à Alger, a été axé notamment sur la manière d'appliquer le principe de solutions africaines aux problèmes africains, à travers "une plus forte" présence des trois membres africains du Conseil de sécurité de l'Onu. A la clôture des travaux de ce séminaire de trois jours, M. Lamamra a indiqué que la réunion était une occasion pour examiner la manière d'accompagner les nouveaux pays membres non permanents du Conseil de sécurité dans leurs nouvelles missions en tant que représentants du continent africain et défenseurs de ses intérêts au sein de cet organe, en insistant sur le principe de solutions africaines aux problèmes africains". M. Lamamra a ajouté que la réalisation de cet objectif "passe par une série de mesures, à commencer par les préparatifs au niveau de la Commission de paix et de la sécurité africaine à Addis-Abeba et la coordination avec les capitales africaines concernées et d'autres parties au sein de l'Onu, notamment les membres parmi les pays non alignés et nombre d'autres pays qui "nous soutiennent dans nos positions africaines". Pour sa part, le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a affirmé "la détermination" des pays africains à réaliser, par le biais du Conseil de paix et de sécurité, l'objectif de "solutions africaines aux problèmes africains". Il a ajouté, à cet effet, que les recommandations adoptées lors de la rencontre d'Alger "permettront certainement de coordonner et d'unifier les visions et les positions africaines et l'action commune au niveau du Conseil de sécurité de l'Onu avec nos représentants permanents au Conseil". Ces recommandations devraient, selon M. Chergui, être soumises au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UA pour débat et serviront de document de travail qui sera inscrit à l'ordre du jour du sommet africain prévu en janvier 2014 à Addis-Abeba (Ethiopie). Le commissaire pour la paix et la sécurité en Afrique a souligné que les Africains "comptaient" sur le Rwanda, le Tchad et le Nigeria pour "affirmer notre détermination à travailler en faveur du traitement des questions africaines au Conseil de sécurité et à faire entendre la voix de l'Afrique unie et unifiée au monde entier depuis cette tribune onusienne". Intervenant au lendemain de la conférence sur la paix et la sécurité en Afrique, qui a eu lieu à Paris la semaine dernière, le séminaire visait à préparer les nouveaux membres africains non permanents au Conseil de sécurité (Nigeria et Tchad) à traiter les questions relatives à la sécurité et à la paix dans le continent africain pour une "interaction plus cohérente" entre le Conseil de sécurité et l'UA. Organisé en collaboration avec l'Institut de formation et de recherche de l'ONU, la rencontre a permis d'assurer une "continuité" entre les composantes du groupe africains au sein du Conseil de sécurité à travers le transfert des expériences des membres africains activant dans cet organe à leurs nouveaux homologues. Ceci permettra de créer une synergie" entre eux lors des sessions plénières et des ateliers et de parvenir à une "vision unifiée" concernant les questions qui intéressent l'Afrique. Les nouveaux représentants de l'Afrique au Conseil de sécurité ont saisi cette occasion pour mieux s'imprégner des plus importants défis actuels et futurs du continent ainsi que les menaces qui pèsent sur l'Afrique. Le Tchad et le Nigeria ont été élus le 18 octobre dernier membres non permanents au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans, se joignant ainsi au Rwanda devenu membre du Conseil onusien depuis une année.