Les pays africains comptent sur leurs membres non permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour plaider, de façon effective, les causes du continent auprès du Conseil de sécurité, a indiqué mardi à Alger le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui. "Plus que jamais, nous comptons sur le Rwanda, le Nigeria et le Tchad (membres non permanents au Conseil de sécurité de l'ONU) pour adresser un signal fort de notre détermination à agir sur la conduite de l'examen des questions africaines au Conseil de sécurité", a indiqué M. Chergui à l'issue d'un séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Il a souligné que les recommandations adoptées par les participants au séminaire d'Alger "serviront, sans nul doute, à mieux harmoniser et coordonner notre interaction avec les membres africains non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. M. Chergui a relevé que "le panafricanisme et l'engagement, jamais démentis, de ces trois pays, nous conforte dans l'idée que nous pourrons atteindre cet objectif". De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a relevé que les recommandations issus du séminaire de haut niveau seront soumises à l'ensemble des Etats membres de l'Union africaine (UA) en janvier prochain. Ce document sera ainsi examiné par les ministres africains des Affaires étrangères, en prévision du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA qui se tiendra en janvier prochain en Ethiopie. Il a fait savoir que le document "a été construit de manière très méthodique et conçu pour améliorer et rendre plus effective la contribution de l'Afrique au fonctionnement du Conseil de sécurité de l'ONU". Les travaux de la réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique ont pris fin mardi après-midi à Alger. Cette rencontre, ouverte dimanche dernier et qui s'est tenue au lendemain du sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, visait à assister les nouveaux membres africains non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU à se préparer au traitement des questions de paix et de sécurité sur le continent africain. Elle a notamment permis une interaction "plus étroite" entre le Conseil de paix et de sécurité de l'UA et le Conseil de sécurité des Nations unies, par le biais de ses membres africains. La réunion d'Alger avait également pour but d'assurer la "continuité" au niveau de la composante africaine au sein du Conseil de sécurité de l'ONU et un partage d'expériences entre les membres de cette instance onusienne et les nouveaux membres pour une transition et un transfert harmonieux d'un groupe à un autre. En octobre dernier, le Nigeria et le Tchad ont été élus à New York, en qualité de membres non permanents du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans, rejoignant le Rwanda élu une année auparavant.