Les présidents des APC de Birtouta, Ouled Chebel et Tesslala El Merdja ont préconisé jeudi une nouvelle politique du développement local, au cours d'une rencontre avec le wali d'Alger Abdelkader Zoukh. ''Il faut revoir la politique actuelle du développement local avec l'arrivée de nouvelles populations dans nos communes'', ont plaidé les présidents de ces trois APC, en plein cœur de la fertile plaine de la Mitidja. Cette nouvelle population qui devrait habiter les ensembles urbains actuellement en cours de réalisation, exprimera ''fatalement des besoins urgents dans les domaines de l'AEP, les routes, l'éducation, la santé... qu'il faudra satisfaire'', ont-ils également relevé. En outre, ''il faut renforcer la sécurité dans les nouveaux ensembles urbains, l'infrastructure scolaire pour répondre à la surcharge des classes'', ainsi que la nécessité de construire de nouvelles infrastructures de loisirs, selon les présidents de ces trois APC, qui ont également revendiqué des quotas de logements pour les habitants de ''nos communes''. Selon le wali d'Alger, la circonscription administrative de Birtouta a bénéficié au cours de ces dernières années de plusieurs projets de développement socio-économique dont le coût global est de 200 milliards de dinars. Ces projets portent notamment sur la construction de quelque 6.000 logements, la réalisation de nouvelles infrastructures pour l'alimentation en eau potable, pour l'éducation, et les routes notamment. La commune de Birtouta compte 45.500 habitants, Ouled Chebel 20.000 hab et Tessala El Merdja totalise à elle seule 31.000 habitants. Elle comptera dans les prochaines années un peu plus de 40.000 habitants avec la livraison des projets d'habitat en cours de réalisation. La visite de travail du wali d'Alger dans ces communes a été centrée sur l'amélioration du service public au niveau de ces trois APC. Au cours de son intervention, il a appelé les P.APC de ces communes à ne plus tolérer et empêcher la construction de bidonvilles, et améliorer l'environnement urbain. Déchets ménagers, le trou noir Quant à la situation actuelle en matière de collecte des déchets ménagers dans la capitale, il l'a qualifiée ''d'inacceptable''. ''C'est une honte'', a-t-il encore ajouté, avant de préconiser des sanctions à l'encontre des responsables d'une telle situation. Depuis quelque jours, plusieurs quartiers de la capitale sont pratiquement inondés d'immondices et de déchets ménagers non collectés par les services concernés. ''C'est le résultat, selon des commerçants interrogés par l'APS, de l'irrégularité du passage des éboueurs auxquels il arrive d'oublier de passer par la rue Abane Ramdane''. Ils reconnaissent toutefois que les habitants ne respectent pas automatiquement les horaires de sortie de leurs déchets sur la voie publique pour être collectés de nuit par les employés de l'entreprise de nettoiement d'Alger, Netcom. Le président de l'APC d'Alger centre Hakim Bettache se défend. "Il y a toujours des déchets ménagers en plein jour dans les rues du centre-ville de la capitale, malgré la campagne de nettoiement lancée par le wali, parce que les habitants jouent au chat et à la souris avec les éboueurs", explique-t-il à l'APS. La wilaya d'Alger avait lancé le 9 novembre dernier une campagne de nettoiement d'envergure dotée d'un budget de 10 milliards DA pour éliminer 369 décharges sauvages et le nettoiement de l'environnement avant d'entamer la réalisation de plusieurs autres projets de développement retenus par la wilaya dans différents secteurs, rappelle-t-on.