Dans le cadre du plan de nettoiement et de collecte des ordures ménagères, la wilaya d'Alger a déjà bénéficié d'un prêt de 5 milliards de dinars auprès de la Banque islamique de développement. Pour le reste des wilayas du pays, le gouvernement est en mesure de dégager, pour l'année 2002/2003, une enveloppe financière oscillant entre 12 et 22 milliards de DA. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, en marge de sa visite effectuée au siège de Netcom. A noter qu'au passage, selon le directeur de Netcom, contrairement au chiffre annoncé par Zerhouni, Alger a bénéficié d'un prêt de la BID de 28 millions de dollars (224 millions de DA). Pour le ministre, cette sortie sur le terrain renseigne bien sur l'importance qu'accorde l'Exécutif au secteur du nettoiement dans les villes. Il a rappelé, à ce propos, que son département a pris, il y a deux ans, une panoplie de mesures destinées à renforcer ce secteur. Les ressources financières en question vont permettre d'acquérir auprès de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) des camions spécialement conçus pour cette opération. Au niveau du siège de Netcom, le membre du gouvernement, en compagnie du wali d'Alger, s'est enquis des contours du nouveau schéma directeur du plan de ce secteur lancé en avril 2000. Il faut savoir que ce plan concernera 28 communes dans une première étape, pour être étendu par la suite aux 29 communes restantes et ce, au plus tard dans une année. Le dispositif en question prévoit l'ouverture de nouveaux centres d'enfouissement des déchets au niveau de l'ensemble des communes d'Alger, en plus de ceux déjà existant, tels que celui de Oued Smar (600 000 tonnes) qui va être fermé dans une année, ainsi que celui de Ouled Fayet opérationnel depuis octobre 2002 (3 500 000 tonnes). Aussi, faut-il indiquer que l'ouverture des nouveaux sites commencera progressivement à partir du mois prochain et jusqu'en octobre 2003, dans les communes de Tessala El-Merdja (150 000 tonnes), Staouéli (200 000 tonnes), Sidi Abdellah (5 millions de tonnes) et Gué-de-Constantine (1 250 000 tonnes). Trois autres sites dont l'étude est en cours de réalisation concernent les Eucalyptus, Dar El-Beïda et Birtouta. A noter que la visite de travail de Zerhouni de jeudi devant permettre de s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de réalisation de sept nouveaux centres d'enfouissement d'ordures a été écourtée. R. H. Les déchets dans la capitale par les chiffres - déchets urbains : 2 500 tonnes/jour. - déchets industriels : 313 300 tonnes/an dont 40% font l'objet de recyclage. - déchets hospitaliers : 3 900/an dont 400 tonnes contaminées. - huiles usagées : 125 000/an dont 18 000 tonnes recyclées. - coût estimatif de la collecte et du transport par tonne de déchets solides : 1 200 DA/tonne. - coût estimatif d'une tonne de déchets contrôlée et compactée : 500 DA/tonne. - coût estimatif d'une tonne de déchets incinérée 50 000 DA/tonne.