Les responsables des violences en Centrafrique "devront rendre des comptes", a souligné jeudi l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power, en visite à Bangui où l'Administration américaine s'alarme depuis des semaines d'une situation "pré-génocidaire". "Les responsables des atrocités devront rendre des comptes. C'est un élément très important pour prévenir de nouvelles violences ou de futurs cycles de violences", a déclaré Mme Power au cours d'une conférence de presse, à l'issue d'un déplacement surprise de quelques heures dans la capitale centrafricaine. Le président américain Barack "Obama m'a demandé de venir en Centrafrique pour montrer aux Centrafricains que l'Amérique se soucie de ce qui se passe ici. Les Etats-Unis sont bien conscients des souffrances endurées ces dernières semaines", a-t-elle expliqué. Arrivée dans la matinée à Bangui, Mme Power est la plus importante responsable américaine à se rendre en République centrafricaine, où l'administration américaine s'alarme depuis des semaines d'une situation "pré-génocidaire". Au cours de sa visite, elle a visité le principal hôpital de Bangui, la cathédrale (occupée par des milliers de déplacés), une mosquée de la ville. Elle s'est entretenue notamment avec les leaders religieux du pays, le président et ex-chef rebelle Michel Djotodia, ainsi que le Premier ministre Nicolas Tiangaye. Elle a également rencontré les chefs de l'opération militaire française Sangaris et de la force africaine Misca. Mme Power était accompagnée de la plus haute diplomate au département d'Etat pour l'Afrique, la secrétaire d'Etat adjointe Linda Thomas-Greenfield. La Centrafrique est plongée dans l'anarchie et le chaos depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, une coalition hétéroclite de groupes armés du nord du pays.