Le renouvellement de l'expérience PNR (Programmes nationaux de la recherche) figure parmi les recommandations majeures ayant sanctionné lundi à Oran la rencontre nationale consacrée à la présentation des projets concrétisés dans le domaine des Sciences humaines. Les PNR ont constitué une expérience valorisante dans la mesure où cela a permis de réhabiliter la place des Sciences humaines dans le développement socio-économique du pays, a indiqué Amara Bekkouche, présidente de cette rencontre, tenue trois jours durant au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC). Les PNR ont mobilisé un millier de chercheurs qui se sont investis durant les deux dernières années à travers quelque 200 projets identifiant les attentes exprimées dans divers segments de la vie sociale, économique, culturelle et éducative, a expliqué Mme Bekkouche, également présidente du Conseil scientifique du CRASC. Des propositions allant dans le sens de la prorogation de la durée des études ont été aussi émises. Des participants évoquant à cet égard des contraintes dues notamment aux procédures de dépenses budgétaires dont les délais varient d'un établissement à un autre. "Il ne s'agit pas d'insuffisance budgétaire, sachant que les montants alloués ont largement couvert les dépenses", a expliqué Mme Bekkouche, suggérant que les contraintes soulevées "peuvent être palliées par la mise en place d'un service comptable spécifique aux dites procédures". Si le problème ne s'est pas posé pour les membres des structures dédiées exclusivement à la recherche, comme le CRASC, cette question a été en revanche vécue différemment par les équipes des laboratoires universitaires où la délivrance des pièces comptables justifiant les dépenses exige du temps en raison du plan de charge du service compétent. Le CRASC a été désigné par la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT) pour le pilotage de quatre PNR thématiques ("Education et formation", "Population et société", "Culture et civilisation" et "Histoire, préhistoire et archéologie"). Sur un total de 387 propositions de projets soumis, près de 200 ont été validés par le Conseil scientifique du CRASC.