Le président sud-soudanais Salva Kiir et l'ex-vice président Riek Machar, préparaient mercredi leurs délégations pour des pourparlers de paix sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l'Est (IGAD) conduite par l'Ethiopie. Attendus dès mardi dans la capitale éthiopienne Addis Abeba pour l'ouverture des négociations, les délégations n'avaient toujours pas quitté le sol sud-soudanais mercredi matin, selon les médias locaux. "Nous sommes prêts, mais notre délégation n'est pas à Addis Abeba", a déclaré le porte-parole des rebelles, Moses Ruai Lat, cité par la presse. "L'équipe attend qu'un avion de l'Igad, l'organisation régionale qui doit chapeauter les discussions, vienne les chercher", a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement sud-soudanais, Michael Makuei, a aussi confirmé qu'aucune délégation gouvernementale n'était encore partie, le président n'ayant même pas encore rendu publique la composition de son équipe, selon la même source. Malgré un ultimatum des pays de l'Igad lancé aux deux parties pour qu'elles cessent les hostilités au 31 décembre, les combats se poursuivaient sur le terrain. Le jeune Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011 seulement, est déchiré depuis le 15 décembre par d'intenses combats alimentés par une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet. Le premier accuse le second de tentative de coup d'Etat. Riek Machar nie et reproche à Salva Kiir de chercher à éliminer ses rivaux. Le conflit aurait déjà fait des milliers de morts et au moins 180.000 déplacés, selon l'ONU.