L'ancien footballeur de la glorieuse équipe du FLN, Mustapha Zitouni, décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Nice (France) des suites d'une longue maladie, a été l'un des meilleurs footballeurs de sa génération qui a porté bien haut l'étendard de l'Algérie combattante. Né le 19 octobre 1928 à Alger, le défenseur central Zitouni n'a pas tardé à pratiquer son sport favori, le football, d'abord avec le club algérois, de ses débuts, l'OM Saint-Eugène (Bologhine actuellement), avant d'émigrer en France, durant la période coloniale, après avoir tapé dans l'oeil des recruteurs de l'hexagone. Comme tous ses compatriotes partis avant lui, l'élégant et sobre Mustapha, a fait de l'AS Cannes (club de division 1 française), le point de départ d'une brillante carrière professionnelle, lors de la saison (1953-54), avant de rejoindre une année plus tard, la célèbre équipe de l'AS Monaco, avec laquelle il s'imposera de fort belle manière, et y restera jusqu'à 1958, pour rejoindre Tunis, à l'appel du Front de libération nationale (FLN). Ses grandes qualités de défenseur central lui ont valu d'être sélectionné en équipe de France tout comme Mekhloufi, Brahimi et feu Bentifour pour ne citer que ceux-là. Au moment où la sélection française préparait avec faste sa campagne du Mondial-1958 prévu quelques mois plus tard en Suède, le monde du football apprenait avec surprise et stupéfaction, la "fuite" spectaculaire des joueurs algériens évoluant dans les différents clubs européens, pour répondre avec ferveur et patriotisme, à l'appel des dirigeants du FLN, sacrifiant ainsi une carrière sportive exaltante. Ainsi Zitouni fera partie de cette glorieuse équipe de la Révolution algérienne constituée en avril 1958, pour sillonner les différents pays amis d'Europe, d'Afrique et d'Asie, solidaires de la juste et noble cause algérienne. Au total, 83 matches ont été livrés contre les sélections des pays frères au cours desquels 57 victoires ont été signées par les footballeurs-moudjahidine, dont un (6-1) face à l'ex-Yougoslavie et (5-2) devant la Roumanie. Après l'indépendance de l'Algérie, le regretté Mustapha a rejoint le RC Kouba en tant qu'entraîneur joueur, avec lequel il a disputé avec ses illustres co-équipiers, Amirouche, Bakou, Zerrar et autre Ait-Chegou, une finale malheureuse de la Coupe d'Algérie en 1966, face au grand Chabab de Belcourt (1-3) de Lalmas, Achour, Hamiti et autre Nassou. Feu Zitouni a eu l'occasion de jouer avec la sélection de l'Algérie indépendante. Les victoire acquises au stade du 20 août (Alger), devant l'ex- Tchécoslovaquie (4-0), la RF Allemagne (2-0), et le nul devant l'ex-URSS du gardien de but légendaire Lev Yachine (2-2), resteront les meilleurs exploits de cette grande équipe révolutionnaire qui a eu le grand mérite de faire connaître à travers le football, la cause de la Révolution algérienne.