Le gouvernement sud-soudanais et les rebelles menés par l'ex-vice président Riek Machar ont signé jeudi soir à Addis Abeba un accord de cessez-le-feu, après plus d'un mois de combats sanglants. L'accord, destiné à mettre fin à plus d'un mois de combats sanglants au jeune Soudan du Sud, a été signé devant diplomates étrangers et journalistes dans la capitale éthiopienne Addis Abeba. Les deux parties ont également signé un accord prévoyant la libération de onze détenus proches de Riek Machar. La question de cette libération était au coeur des laborieux pourparlers entamés début janvier. Aucune date n'a cependant été donnée pour cette libération. "Ces deux accords sont les ingrédients pour créer un environnement propice à une paix totale dans mon pays", a déclaré au cours de la cérémonie de signature le négociateur en chef des rebelles, Taban Deng. "Nous espérons pouvoir atteindre rapidement un accord (plus global) qui mettra un terme au bain de sang", a de son côté lancé le négociateur en chef du gouvernement, Nhial Deng Nhial. Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats entre les forces sud-soudanaises loyales au président Salva Kiir et la rébellion regroupée derrière Riek Machar. Salva Kiir accuse Riek Machar et ses alliés de tentative de coup d'Etat. Ce dernier nie, et reproche au premier de chercher en fait à éliminer ses rivaux politiques. Les combats ont déjà fait des milliers de morts et un demi-million de déplacés. Les négociations de paix ont été entamées à Addis Abeba début janvier sous l'égide de l'organisation régionale Igad. Le médiateur en chef pour l'Igad, Seyoum Mesfin, a salué jeudi, avec ces deux accords, la "conclusion" d'un premier round de négociations. "Nous devrons bientôt continuer avec un dialogue politique et travailler à une réconciliation nationale", a-t-il ajouté.