Le ministère de l'Education nationale a estimé "faible" le taux de suivi auquel a appelé l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) depuis le 26 janvier alors que cette dernière le qualifie de "différencié". La grève a été suivie au quatrième jour à 12,69% par les enseignants et à 9,39% par les personnels des différents corps (administration et autres employés), a appris l'APS auprès du chargé de la communication au ministère de l'Education nationale, Fayçal Haffaf. Le ministère a pris en charge toutes les revendications des syndicalistes la concernant ajoutant que les autres doléances concernent d'autres secteurs dont les ministères du Travail et des finances ainsi que la Direction générale de la fonction publique, a indiqué M. Haffaf précisant que le ministère de l'Education "appelle les grévistes à faire preuve de sagesse et de retenue et à faire prévaloir l'intérêt des élèves et les rappelle que ses portes sont toujours ouvertes au dialogue et à la concertation avec le partenaire social". De son côté, le président de l'UNPEF, Sadek Dziro a souligné que les solutions promises par le ministère dans le procès-verbal commun signé entre les deux partie en novembre 2013 "ne sont toujours pas entrées en vigueur" précisant que la grève ouverte et renouvelable à laquelle son syndicat a appelé "se poursuivra la semaine prochaine si la tutelle ne répondra pas aux revendications soumises et auxquelles on n'a pas encore trouvé de solution pratique et juste". Parmi ces revendications, M. Dziri a cité la généralisation du principe d'intégration des enseignants du secondaire aux grades d'enseignant principal et enseignant formateur aux enseignants des autres cycles (primaire et moyen) "en consécration du principe d'équité" entre les enseignants des trois cycles. L'occasion était pour M. Dziri de rappeler que "l'UNPEF appelle le Premier ministère à intervenir pour asseoir un dialogue sérieux à même de régler ce différend en apportant des solutions réalistes, tangibles et satisfaisantes aux revendications socioprofessionnelles des travailleurs du secteur". Le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane a déclaré à l'APS que "le bureau du SNAPEST se réunira demain jeudi pour présenter un bilan sur la grève et décider de la poursuite ou non de la grève". Le SNAPEST avait, rappelle-t-on, appelé à une grève pour les 26 et 27 janvier. Dans ce contexte, M. Meriane a estimé "fort probable" la poursuite de la grève la semaine prochaine, "le ministère de l'Education n'ayant pas satisfait les revendications du syndicat".