Un stage de formation à "l'adaptation des peines" s'est ouvert dimanche à Guelma au profit des membres des commissions d'application des peines exerçant dans les Cours de justice des wilayas dans l'Est du pays. Selon le directeur du programme d'appui à la réforme du système pénitentiaire au ministère de la Justice, Slimane Tiabi, ce stage, de cinq jours, est organisé dans le cadre de la mise en œuvre du programme de formation prévu au titre d'une convention signée entre le ministère de la Justice et l'Union Européenne ((UE). Cadre de concertation et d'échanges d'expériences, cette formation est encadrée par une experte française, juge d'application des peines, Martine Lebrun, qui a notamment souligné que l'adaptation des peines n'est pas "un cadeau" au détenu, mais "une mesure visant à permettre sa réinsertion rapide une fois sa peine purgée". L'Algérie offre les conditions idoines pour le succès de cette démarche d'insertion du fait de l'importance "des liens familiaux et de la solidarité sociale, moins présents dans les pays européens", a estimé Mme Lebrun. La rencontre abordera, a-t-elle encore relevé, les questions liées à la réforme du système pénitentiaire sur les plans juridique et d'application des peines, au rôle et aux pouvoirs des différents intervenants et aux conditions juridiques organisant l'adaptation des peines. Il y sera également question de la présentation des expériences de différents pays dont la France, le Canada et les Etats-Unis en matière d'adaptation des peines. Le stage regroupe, entre autres, les membres de commissions d'application des peines des Cours de justice des wilayas dans l'Est algérien, les juges d'application des peines, les directeurs des établissements pénitentiaires, des médecins, des psychologues et des assistants sociaux.