Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a affirmé, mardi à Alger, que l'Etat algérien était "soucieux" d'appliquer la loi algérienne concernant les frontières fermées, soulignant que "la réalité prouve qu'il existe des mouvements illicites de personnes et de main d'oeuvre africaine ainsi qu'un trafic de drogues". Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais, Erkki Tuomiojia, le chef de la diplomatie algérienne a, en réponse à une question sur le prétendu incident sur la bande frontalière algéro-marocaine, indiqué que "l'Etat algérien est soucieux d'appliquer la loi algérienne et d'appliquer également ce qui est induit par la fermeture des frontières". Les frontières terrestres entre les deux pays "sont fermées. Officiellement, il n'existe donc pas de mouvement que ce soit de personnes ou marchandises. Toutefois, la réalité prouve qu'il existe des mouvements illicites de personnes et de main d'œuvre africaine qui s'infiltrent à travers les frontières terrestres fermées ainsi qu'un trafic de drogues", a-t-il dit. "Les incidents, si tant est qu'ils existent, découlant de cette situation, ne sauraient justifier des commentaires au niveau politique", car de tels incidents sont "liés à des mesures administratives et à l'application des lois par les autorités locales", a-t-il relevé. Concernant les réfugiés syriens qui se trouvent en Algérie, M. Lamamra a indiqué qu'un "grand nombre de Syriens vivent sur le territoire algérien dignement et s'il se trouve qu'un individu sorte illégalement du territoire national, nous n'en sommes pas responsables". "L'Etat algérien n'est informé d'aucune sortie illégale du territoire national de citoyens étrangers", a conclu le ministre.