L'Algérie a été sollicitée par les différentes parties maliennes pour "faciliter" le lancement d'un dialogue inter-malien, a déclaré mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, "L'Algérie a été sollicitée par l'ensemble des groupes politico-militaires et par le gouvernement du président Ibrahim Aboubacar Keita à l'effet de faciliter la réalisation d'un entendement qui permettra le lancement et le succès d'un dialogue inter-malien à Bamako", a affirmé M. Lamamra au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais Erkki Tuomiojia, en visite à Alger. Dans le cadre de cette démarche, le ministre a fait savoir que "l'Algérie a commencé à travailler séparément avec les différents groupes politico-militaires et le gouvernement malien, en toute transparence et en liaison étroite avec la mission de l'ONU (Minusma), l'Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et les pays de la région". "Aujourd'hui, la situation est telle que l'Algérie est amenée à poursuivre ces efforts, forte de la confiance qui lui est témoignée par les différents acteurs maliens, et forte aussi des atouts dont elle dispose", a dit le ministre. Il a souligné que "l'Algérie ne pratique pas l'exclusivisme" et qu'elle est pour "toute autre contribution acceptée par les parties et qui serait de nature à créer et encourager cette dynamique". "Quel que soit l'accord qui se réalisera, la grande responsabilité reposera sur les Maliens eux-mêmes, mais la responsabilité des voisins immédiats demeurera engagée à la fois en terme de sécurité, d'économie et d'interaction traditionnelle entre les populations", a-t-il insisté.