L'Algérie "continuera à défendre ses intérêts vitaux tout au long de son processus d'accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le groupe de travail en charge du dossier a remis le mois en cours une copie révisée de son rapport en prévision du 12ème round de négociation", a affirmé lundi à Alger le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. "Tout au long de son processus d'accession à l'OMC, l'Algérie veut aboutir à des points de convergence avec ses partenaires dans les négociations, mais elle veut également défendre ses intérêts vitaux", a indiqué M. Benbada dans une communication sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC présentée à l'université d'Alger III. Il a souligné à cet effet que le processus d'accession a été confronté à certains "obstacles liés aux concessions douanières relatives à certaines marchandises et services susceptibles de léser l'économie nationale, mais nous continuerons à défendre nos intérêts vitaux", estimant qu"'au regard de la place qu'elle occupe actuellement, l'Algérie ne saurait rester en dehors de l'espace commercial mondial". Par ailleurs, le ministre du commerce a affirmé que le groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à cette organisation avait remis le 6 février dernier une nouvelle copie révisée de son rapport en prévision du 12ème round de négociations d'accession prévu en mars prochain à Genève (Suisse). M. Benbada a rappelé, à cette occasion, que la rédaction du rapport du groupe de travail avait débuté en février 2005. Une copie corrigée du rapport a été présentée lors du 11ème round de négociations tenu en avril 2013. Il a estimé dans ce contexte que la rédaction de ce rapport "est un aspect très important en ce sens qu'il s'agit d'un signe positif du caractère sérieux du processus de négociations" ajoutant que l'Algérie avait répondu tout au long du processus d'accession à 1.933 questions ayant contribué à faire avancer les négociations. Il convient de rappeler que l'Algérie avait présenté en 1987 sa première demande d'accession au GATT (Accord général sur les tarifs et le commerce, ancêtre de l'OMC). Cependant, la délégation algérienne n'a pas pu signer en 1994 l'accord de Marrakech (Maroc) portant création de l'OMC, entrée en vigueur le 1 janvier 1995. Tout au long de son processus d'accession, l'Algérie a mené onze rounds de négociations, dont le dernier s'est tenu en avril 2013. Dans ce contexte, le ministre a indiqué qu'à cette date, l'adhésion de l'Algérie en tant que membre aurait facilité son accession à l'organisation avec des engagements moins contraignants et des coûts moindres et lui aurait épargné toutes ces procédures complexes. Pour M. Benbada, l'accession de l'Algérie à l'OMC n'aura pas d'effets sur les entreprises économiques nationales avec leur niveau de compétitivité actuel.