, a estimé dimanche à Alger Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, conseiller particulier du président Abdelaziz Bouteflika, candidat indépendant à la présidentielle de 2014. M. Belkhadem a indiqué à la radio nationale que la prochaine présidentielle constituera également une occasion pour "enraciner" le processus démocratique en Algérie. "De mon point de vue, le prochain mandat sera celui de la transition pour passer d'une étape à une autre, d'une génération à une autre", a déclaré Belkhadem. L'ex secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), membre de la direction de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, a évoqué les raisons ayant mené le président sortant à briguer un 4eme mandat. "Le contexte politique et sécuritaire de la région confère à ce scrutin une importance particulière. Le président continuera à préserver l'Algérie des soubresauts que certains appellent le printemps arabe", a-t-il expliqué. "Notre ceinture de sécurité est un peu tourmentée de Tabarka en Tunisie vers l'est à Saidia vers l'ouest, en passant par la Libye, le Niger et le Mali. Bouteflika doit préserver le pays de tout débordement venant de notre voisinage", a-t-il ajouté. M. Belkhadem a également insisté sur les dangers sécuritaires auxquels est confrontée l'Algérie. Et, surtout, ''il ne faut pas aussi oublier la circulation des armes dans le ventre mou de l'Afrique: de l'Atlantique en Mauritanie jusqu'à la mer rouge à Djibouti. Le premier responsable du pays, pivot de toute action politique, économique et diplomatique, doit tout faire pour préserver la sécurité de l'Algérie et des Algériens", a-t-il ajouté. Il a souligné par ailleurs la nécessité de préserver la stabilité politique et institutionnelle (de l'Algérie) pour préserver l'espoir des jeunes pour un ''avenir meilleur. "La démocratie est un apprentissage et une accumulation d'expériences, en respectant évidement la volonté du peuple", a-t-il encore estimé. Sur la révision de la constitution, M. Belkhadem a indiqué qu'il n'était pas au courant du contenu de cette révision, mais a dit qu'il peut donner son avis sur cette question qu'il a qualifiée de "passage obligé". "Quel que soit le président qui sera élu le 17 avril prochain, une révision profonde de la constitution est nécessaire. Elle doit (révision, ndlr) conforter la séparation et l'équilibrage des pouvoirs, en donnant plus de prérogatives à l'assemblée populaire nationale, qui doit être le reflet d'un gouvernement issue de la majorité parlementaire", selon M. Belkhadem. Sur la transparence de la présidentielle du 17 avril 2014, il a dit que "la plus grande garantie est la présence des représentants des six candidats dans les bureaux de vote du début jusqu'à la fin de l'opération". "Certains parlent d'un avantage pour le président en poste. Le candidat Bouteflika diffère un peu des autres car il est le président de l'Algérie jusqu'à l'élection du 17 avril", a-t-il noté. Concernant la santé du président de la République, il a avoué qu'il n'avait pas constaté de différence sur le plan de la gouvernance avant et après sa maladie. "D'après les entretiens que j'ai eus avec le président, je n'ai remarqué aucun changement sur le plan de la gouvernance. Parlant de motricité, il a besoin peut être d'une petite rééducation fonctionnelle, qui lui permettra une meilleure mobilité", a conclu Belkhadem.